
Dans un communiqué officiel, diffusé récemment sur les antennes de la télévision d’État Gabon Première, la Haute autorité de la communication (HAC) a exprimé son indignation face aux pratiques de certains médias, en particulier ceux à caractère confessionnel. Jean Claude Franck Mendome, conseiller-membre et porte-parole de la HAC, a dénoncé ce qu’il qualifie de publicité trompeuse ou mensongère émanant de certains hommes d’église qui prétendent guérir des pathologies incurables.
La HAC a rappelé que bien que la liberté d’expression et la liberté de culte soient garanties par la Constitution gabonaise, ces libertés doivent être exercées dans le respect des lois en vigueur. Mendome a souligné l’importance de ne pas abuser de la confiance des consommateurs ni d’exploiter leur manque d’expérience ou leurs connaissances. Cette mise en garde fait référence à l’article 120 du Code de la communication, qui dispose clairement que : « la publicité doit être conçue de manière à ne pas abuser de la confiance des consommateurs ou à ne pas exploiter leur manque d’expérience ou de connaissances ».
Les déclarations de la HAC soulèvent des questions importantes concernant l’éthique dans le domaine médiatique et religieux au Gabon. Les médias confessionnels qui diffusent des informations non vérifiées ou exagérées sur des traitements médicaux risquent non seulement d’induire en erreur le public, mais aussi d’encourager des comportements potentiellement dangereux pour les personnes souffrant de maladies graves.
Cette intervention souligne un besoin urgent d’une régulation plus stricte concernant les contenus diffusés par les médias confessionnels afin de protéger les consommateurs et garantir une information fiable et vérifiée.