La problématique des consommables dans les hôpitaux gabonais : un frein à la qualité des soins ?

Le secteur de la santé au Gabon, bien que prioritaire pour les autorités de la Transition, reste confronté à des défis majeurs avec le problème de disponibilité des consommables médicaux. Entre ruptures fréquentes de ceux-ci dans les structures hospitalières publiques et une prise en charge de ces matériels jugés insuffisants par le personnel soignant, la situation soulève de nombreuses inquiétudes quant à la qualité du service offert aux usagers.

Dans le cadre de la transition politique, le Gabon met un accent particulier sur le secteur de la santé, avec des initiatives telles que la réouverture des Écoles provinciales de santé et la réhabilitation de plusieurs centres de santé. Ces actions visent à améliorer l’accès aux soins et la qualité des services médicaux. Toutefois, un problème majeur persiste, à savoir : l’insuffisance des consommables médicaux, essentiels au bon déroulement des traitements et procédures médicales. Ces produits de première nécessité, tels que : coton, gants et compresses, sont très souvent en rupture dans les grands hôpitaux et autres centres sanitaires, une situation qui entrave la bonne prise en charge des patients.

La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) joue un rôle clé dans le financement des soins, mais elle ne couvre pas tous les consommables médicaux. En effet, seuls certains produits, comme le kit de dérivation ventriculaire, bénéficient d’une prise en charge, laissant les patients dans une situation difficile, parfois contraints de se procurer eux-mêmes les produits nécessaires à leurs soins. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle impacte directement la qualité des services offerts et l’équité dans l’accès aux soins.

Pour remédier à cette problématique, les autorités de la Transition, ainsi que les responsables du secteur de la santé, doivent trouver des solutions urgentes. Dr Lyne Kouajip Epse Hazoumé, pharmacienne à la CNAMGS, a annoncé la mise en place d’une commission pour évaluer le nombre et le genre de consommables pouvant être pris en charge à l’avenir.

De son côté, Pr. Jean François Meye, directeur du CHU Jeanne Ebori, souligne à cet effet l’importance de l’allocation de ressources financières suffisantes pour le bon fonctionnement des hôpitaux, ce qui permettrait ainsi une prise en charge optimale des patients. Une action rapide est donc essentielle pour garantir un système de santé plus efficace et accessible à tous.

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