Plus de deux mois après l’assassinat du petit Christ Mboundou Mbadinga, l’auteur de l’acte se trouve toujours en garde à vue à la PJ de cette ville, en attente d’une suite judiciaire qui tarde à arriver.
C’était un dimanche 30 avril 2023, à Lambaréné. Ce jour-là, le chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué avait été le théâtre d’une scène pour le moins cauchemardesque.
Dans un quartier du deuxième arrondissement de cette commune, un malade mental tuait un enfant de 7 ans, à l’aide d’un arrache-clou qu’il lui avait sèchement frappé au niveau de la tête. Immédiatement après son acte, le fou était mis hors d’état de nuire par les éléments de l’antenne locale de la Police judiciaire (PJ).
A l’issue de la durée normale de la garde à vue, il était déféré devant le parquet de la République près le tribunal de première instance de Lambaréné pour la suite de l’affaire. Malheureusement, depuis lors, cette suite reste encore attendue, apprend-on de sources concordantes.
En fait, le fou meurtrier se trouve toujours dans les locaux de la Police judiciaire depuis son geste ignoble, après deux passages devant le parquet. Selon des sources proches du dossier, le procureur de Lambaréné serait toujours en attente d’une instruction de sa hiérarchie.
En dehors de Libreville, aucune autre ville du Gabon ne possède d’un asile pour les malades mentaux. Et la principale ville du Moyen-Ogooué ne fait pas exception. Cette situation constitue aujourd’hui une charge énorme pour la PJ, service spécialisé de la Police nationale qui n’a pas vocation à accueillir les personnes atteintes de troubles mentaux.
Pour rappel, le défunt, Christ Mboundou Mbadinga, rentrait d’une promenade avec sa grande sœur et ses deux autres frères, Noelia Ignanga, à la nuit tombée. La ville était plongée dans l’obscurité, en raison d’une coupure d’électricité.
Sur le chemin, ils se retrouvent nez-à-nez avec le fou tenant une arme blanche. Il va s’en servir pour asséner un violent coup sur la tête du petit garçon. Ce dernier s’écroule pour ne plus jamais se relever.
Informé de la situation, le procureur de Lambaréné s’était rendu sur le site pour le constat d’usage, avant de charger la Police judiciaire d’interpeller l’assassin. Ce qui avait été fait. Sauf que, après deux défèrements, le fou a été remis à la police qui commence à se lasser de cette situation.