L’artiste gabonais Eboloko , de son vrai nom Yvon Meye M’Essone, a suscité de vives réactions depuis quelques semaines, après la diffusion d’un message qu’il a lui-même qualifié de « communication regrettable ». Le chanteur a tenu à publier une lettre d’excuses empreinte de gravité et de sincérité, reconnaissant avoir mis en scène une situation de violence faite à sa copine, dans une démarche qu’il estime aujourd’hui « profondément inappropriée ».
Conscient du malaise provoqué, Eboloko s’est adressé à l’opinion, à sa famille, mais aussi à toutes les femmes et personnes qui ont été heurtées par cet acte. Dans sa lettre, l’artiste exprime son « profond regret » et reconnaît avoir manqué de discernement sur un sujet aussi sensible que celui des violences faites aux femmes :
« J’ai failli dans ma responsabilité », admet-il. Avant d’ajouter : « Je tiens à présenter mes excuses au collectif des féministes du Gabon, aux femmes et à toute personne qui s’est sentie offensée».
L’artiste souligne avoir pris conscience de la gravité de son erreur à la lecture du communiqué du Collectif des féministes du Gabon, qui rappelait que près de 90 % des femmes gabonaises déclaraient avoir été victimes de violences. Il a salué leur démarche, affirmant sa volonté de dialoguer, d’écouter et d’apprendre afin de mieux contribuer à la sensibilisation sur ces questions.
Dans sa lettre datée du 6 novembre 2025, Eboloko s’engage notamment à rencontrer le Collectif des féministes du Gabon s’il y est invité ; apporter son soutien à la lutte contre les violences faites aux femmes ; utiliser sa notoriété pour promouvoir une parole responsable et respectueuse. Pour la rédaction, cette prise de position témoigne d’une maturité nouvelle et d’un sens du devoir citoyen. Eboloko montre ainsi sa volonté de transformer une erreur en opportunité d’éducation et de sensibilisation, réaffirmant son rôle d’artiste engagé au service de la société.
Par cet acte d’humilité, le chanteur souhaite contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes au Gabon et au-delà, tout en rappelant l’importance du respect, de la responsabilité et de la réflexion dans la communication publique.

