La Rédaction 
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la Transition a tenu, hier à Libreville, sa première Session ordinaire de l’année 2025, en présence du premier ministre, Raymond Ndong Sima. Pendant quinze jours, les membres du CESE se pencheront sur les enjeux majeurs pour l’avenir du pays, notamment le développement du tourisme lagunaire et lacustre, la transition énergétique face à la fin annoncée des énergies fossiles, ainsi que la préservation des valeurs culturelles gabonaises.
L’un des axes majeurs de cette session concerne l’avis sollicité par le gouvernement sur la mise en place d’un tourisme lagunaire et lacustre, en partenariat avec le groupe CAP Caravane. Le président du CESE, Séraphin Moundounga, a souligné que cette réflexion prendra en compte les impacts économiques, sociaux, environnementaux et culturels du projet. L’objectif est de garantir un développement touristique durable, capable de générer des revenus tout en préservant l’écosystème gabonais.
La transition énergétique est un autre point clé des discussions. Alors que l’exploitation des énergies fossiles devrait progressivement cesser d’ici 2030, conformément aux engagements internationaux du Gabon, la nécessité de trouver des alternatives énergétiques devient urgente. À cet égard, le CESE a salué le lancement des travaux du barrage hydroélectrique de Booué, qui pourrait devenir une source d’énergie majeure pour le pays et compenser la perte des revenus pétroliers.
Par ailleurs, le CESE met l’accent sur la préservation des valeurs culturelles gabonaises en envisageant la création d’un référentiel dédié. Ce document vise à structurer l’identité culturelle nationale tout en la mettant en synergie avec les valeurs panafricaines et universelles. Pour Séraphin Moundounga, cette démarche est essentielle afin d’assurer une transmission efficace du patrimoine culturel aux générations futures.
Enfin, cette session du CESE s’inscrit dans un contexte de transition politique et économique, où les forces armées jouent un rôle clé dans la consolidation de la démocratie, comme l’a rappelé son président. Avec ces travaux, le Gabon se prépare à relever les défis du développement durable, de l’indépendance énergétique et de la préservation de son héritage culturel, dans une dynamique d’adaptation aux mutations mondiales.
