Le régime transitoire en quête d’une soutenabilité financière

Cet impératif permettrait de garantir le paiement constant des prestations de la société chinoise, adjudicataire des travaux d’aménagement en béton bitumineux du tronçon Ndendé-Tchibanga.

IL y a une évidence implacable : si le régime déchu s’acquittait de ses obligations financières vis-à-vis de Covec, de 2013 à 2024, le projet d’aménagement de la route reliant Ndendé à Tchibanga serait achevé depuis longtemps. La compagnie chinoise ayant en effet déjà fait ses preuves dans ce domaine, notamment avec la réalisation du tronçon Ndendé-Lébamba (37 Km) dont les travaux avaient été lancés le mardi 4 août 2009 par Rose Francine Rogombe, alors président de la République par intérim.

Malheureusement, un problème de financement a contraint la société adjudicataire à suspendre les travaux. Découragée, elle a dû démobiliser. Covec avait pourtant montrer sa bonne volonté d’accompagner l’Etat gabonais dans la concrétisation de ce chantier, en le préfinançant à hauteur de 26 milliards de FCFA.

Même l’avance de démarrage des travaux, estimée à 8 milliards de FCFA, n’avait pas été versée dans sa globalité. Selon nos informations, l’entreprise chinoise n’aurait perçu que 2 milliards de nos francs. Ce qui montre en réalité le peu d’intérêt des dirigeants de l’époque.

Pour mémoire, le projet Ndendé-Tchibanga vient à la suite d’un financement obtenu auprès de la Banque africaine de développement (BAD). Dans sa deuxième tranche, celui-ci devait également financer la réalisation de Ndendé-Doussala (49 Km) en direction de Dolisie au Congo. Sinistrement, dans les années 2010, le Gabon a perdu ce financement évalué à plus de 160 milliards de FCFA. Et ce n’est pas le seul cas.

En effet, notre pays a aussi perdu un financement de près de 200 milliards de FCFA de la Deutsche Bank Espanola pour l’aménagement des sections PK 12-Ntoum, Ntoum-Nsilé et Nsilé-Bifoun. L’on ne devrait pas avoir honte d’affirmer que les porteurs de tous ces projets ont failli par rapport à leurs engagements financiers.

A tout considérer, le dilemme du régime transitoire, qui a hérité d’une patate chaude, est la soutenabilité financière pour garantir à Covec le paiement régulier de ses prestations. L’entreprise, qui a prouvé son côté citoyen, peut être néanmoins rassurée de ce que ce dossier devrait connaître un heureux aboutissement, à la suite des pourparlers déjà engagés avec l’Etat pour l’épuration, entre autres, du montant préfinancé.

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