
L’expression a été lancée par le rappeur gabonais Lord Ekomy Ndong, et traduit une certaine tendance depuis la prise de pouvoir par les militaires : c’est la volonté de certains à (tenter de) faire du lèche-botte au CTRI de Brice Oligui Nguema. Des faits caractérisés par des motions de soutien douteuses par-ci, la confection de gadgets par-là, et bien d’autres initiatives floues au bénéfice supposé du nouveau président de la Transition.
L’attitude aurait pu passer si elle n’avait pas causé beaucoup de tort au pays à l’heure des Bongo. Le culte de la personnalité avait été poussé à l’extrême en ce temps, devenant, par moment, l’unique variable pour une ascension, en lieu et place de la compétence. Une « culture » que les Gabonais ne veulent plus ! Aussi appellent ils les adeptes de cette pratique « Kounabeliste », proche de l’incapacité à se réinventer, à stopper tout cela et tout de suite.
Gens d’armes, le CTRI n’a sûrement pas besoin de flatteries pour réussir la délicate mission de la transition. Tout au contraire, et comme ne cesse de le répéter le président de la Transition, il a besoin d’un regard froid des différentes composantes du pays, et de propositions concrètes pour remettre le Gabon sur les rails.
Mais des décennies d’une pratique, fut-elle avilissante, ne s’efface pas comme cela. Il faudra sûrement d’autres rappels à l’ordre comme celui-ci. Avec l’espoir, que dans les semaines à venir, cette tendance s’éteindra d’elle-même, pour faire place à une dynamique de Gabonais travailleurs, et totalement à l’opposé des flatteurs d’autrefois. L’essor vers la félicité est à ce prix-là.