
Ce samedi 27 septembre 2025 a été marqué par la tenue d’une double élection, législatives et locales. Une occasion pour les 954 849 Gabonais inscrits sur la liste électorale d’exercer leur devoir civique en toute liberté, au sein des 3102 bureaux de vote, tant sur l’étendue du territoire national qu’à l’étranger. Seulement, alors que plusieurs voix saluaient déjà un second rendez-vous important pour le processus de démocratisation du pays, l’enchantement est vite retombé, au regard de nombreuses irrégularités constatées à travers le pays, mais surtout, pour le déplorer, des cas de violences ont également été signalés.
Ce ne serait pas un euphémisme de dire que les élections législatives et locales de ce samedi 27 septembre 2025 ont été un véritable fiasco dans plusieurs bureaux de vote du pays. Depuis plusieurs heures, des images choquantes continuent d’alimenter les débats autour de ces élections jumelées, qui étaient censées définitivement introduire le Gabon dans une » nouvelle République ». Bulletins de vote de certains candidats absents, des signatures apposées sur les fiches de vote, alors même que le scrutin n’avait pas encore débuté. Autant d’éléments accablants qui ouvrent la voie à un total discrédit, devant ce qui s’apparente à de la » fraude ».
Si l’organisation de l’élection présidentielle du 12 avril dernier n’a été émaillée d’aucun incident majeur, ce qui avait valu à la Commission Nationale d’Organisation des Élections et du Référendum (CNOCER), des félicitations venues même des instances internationales. La formule utilisée au cours de ce scrutin semblerait ne pas avoir marché cette fois-ci, si l’on s’en tient à ces dénonciations qui fusent de partout. Désormais, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, instance en charge de la gestion des élections en République Gabonaise, ainsi que les autres institutions, est attendu pour livrer sa part de vérité devant ces actes qui n’honorent pas le Gabon.