Grace Divine 
Hier, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a lancé les travaux d’aménagement des axes Oyem-Assok-Medzeng, Meyo-Kyè-Mebo’o et Zogongone-Mvane.
Les routes Oyem-Assok-Medzeng (37 km), Meyo-Kyè-Mebo’o (4 Km) et Zogongone-Mvane (32 Km) vont être enfin bitumées. Le président de la Transition a, hier, lancé les travaux d’aménagement de ces deux axes. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le Premier ministre Raymond Ndong Sima et le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou.
Des tronçons dont la vocation est liée au développement sous-régional, d’autant qu’elles relient le Gabon à la Guinée équatoriale. Ce geste de lancement, du moins symbolique, a fait un écho chez les usagers qui, en période pluvieuse, éprouvent toutes les peines du monde à se déplacer.
Le chantier de la route Oyem-Mongomo a été confié à China First Highway Engineering Company (CFHEC). Tout comme celui de Zogongone-Mvane. L’entreprise chinoise a 2 ans pour livrer une voie en béton bitumineux, selon le cahier des charges qui prend également en compte la réalisation d’un ouvrage en béton armé sur la rivière Woleu, et probablement un péage.
La durée des travaux est bien moins importante sur Meyo-Kyè-Mebo’o, plus court chemin pour rallier Ebebiyin. Ainsi, pour ces trois chantiers, les financements sont disponibles, selon les plus hautes autorités gabonaises.
Il faut rappeler que la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale s’était engagée à faire aboutir un certain nombre de projets d’infrastructures à caractère communautaire. L’instance s’était heurtée, apprend-on, à une réticence des États jaloux de leur souveraineté.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la cérémonie présidée par le chef de l’État a une portée historique. D’abord, parce qu’elle vient appuyer la vision de la Cémac. Ensuite, parce qu’elle tord le cou aux atermoiements qui ont longtemps empêché l’aménagement des routes de Medzeng et Mebo’o.
Un véritable contraste, surtout quand on regarde ce qui s’est fait en face. Donc en Guinée équatoriale où les voies de communication au niveau des frontières sont entièrement bitumées.
Le patriotisme aidant, les autorités de la Transition n’ont pas tergiversé lorsqu’il s’est agi de décider de ce qu’il fallait faire pour corriger les choses. Autant parler d’un sursaut d’orgueil de la part des nouveaux dirigeants du Gabon qui ont estimé qu’on ne doit plus se contenter de simples opérations d’entretien.
Dans 2 ans, ce spectacle ne sera donc plus qu’un souvenir. D’où la liesse exprimée par les populations à l’arrivée du président de la Transition et de sa délégation sur les sites de lancement des travaux.
À noter qu’au niveau de Zogongone, il est prévu l’édification d’un centre de santé et d’un complexe commercial. Des infrastructures de dimension sociale et économique qui vont soulager les habitants. Et c’est aussi une entreprise gabonaise qui en est adjudicataire.
