Christian Edou 
Le débat fait souvent rage au Gabon, dans le domaine du rap notamment, où plusieurs mélomanes estiment que les devanciers avaient de meilleurs textes que les artistes actuels, bien plus préoccupés par le rythme et le côté dansant.
À y regarder de près, ce débat n’a pas lieu qu’à l’échelle du rap, encore moins à l’échelle du seul Gabon, à en croire la dernière étude détaillée jeudi dernier dans la revue Scientific Reports, en Autriche, et qui vient confirmer une tendance mondiale à l’appauvrissement des paroles de chansons.
Pour parvenir à ce constat, la chercheuse Eva Zangerle, de l’université d’Innsbruck (Autriche), et son équipe ont analysé les textes de 12 000 morceaux de country, pop, R&B, rap et rock en anglais sorties entre 1980 et 2020.
« Nous constatons que les paroles sont devenues plus simples au fil du temps en ce qui concerne de multiples aspects », écrivent les auteurs, qui citent notamment « la richesse du vocabulaire », « la complexité » et « le nombre de lignes répétées », insiste Eva Zangerle. Elle évoque par ailleurs une plus grande quantité de refrains et une moindre « variété dans les rimes ».
