20 septembre 2024

L’Etat gabonais locataire de titres fonciers ?

Une enquête aurait été ouverte à cet effet. Elle concernerait des titres fonciers qui appartiendraient à des anciens barons du régime déchu, et sur lesquels seraient construits des bâtiments publics.

C’est un dossier qui pourrait faire parler de lui des années, voire des décennies durant, après celui concernant les détournements massifs et de falsification des Sceaux de la République. Un nouveau scandale à tous les niveaux de l’Etat en lien, cette fois, avec le foncier.

Selon plusieurs indiscrétions, l’Etat gabonais verserait à des individus d’importantes sommes d’argent au titre de la location des titres fonciers sur lesquels sont bâtis certains édifices publics. Au nombre de ces titres fonciers, il y a ceux sur lesquels ont été construits la présidence de la République, le lycée d’Etat Paul Indjendjet Gondjout, la Cour constitutionnelle et la mairie de Libreville.

Pour rappel, le titre foncier est le seul document qui atteste du droit de propriété d’un terrain. En somme, ce document, qui a un caractère définitif, irrévocable et inattaquable, garantit, sécurise et protège le droit du propriétaire.

Les titres fonciers loués par l’Etat gabonais appartiendraient à des individus ayant occupé de hautes fonctions publiques, apprend-on. D’où les soupçons de blanchiment, qui est l’action de dissimulation de la provenance d’un bien acquis illégalement en la convertissant en une source légitime.

L’enquête aurait été confiée à deux unités spécialisées parmi les bras séculiers de la justice. Si les faits étaient avérés, d’anciens barons du pays pourraient en répondre devant les juridictions compétentes. Entendu de tels actes contribuent à assécher les caisses de l’Etat en alourdissant ses charges.

En 2022 déjà, les dépenses publiques pour loger les services étatiques avaient considérablement augmenté, passant à 40 milliards de FCFA contre 22 milliards de FCFA un an plus tôt. Soit une hausse de 18 milliards de FCFA en l’espace de douze mois seulement. Une réalité paradoxale, quand l’on sait que l’État gabonais possède un impressionnant patrimoine immobilier.

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