
Le Hezbollah a réaffirmé ce vendredi 15 août son refus catégorique de rendre ses armes, malgré la décision du gouvernement libanais de les confisquer d’ici la fin de l’année. Par la voix de son chef, Naïm Qassem, le mouvement chiite a prévenu qu’il était prêt à se battre pour conserver son arsenal, accusant l’exécutif de vouloir « livrer » le Liban à Israël.
Dans un discours diffusé sur la chaîne Al-Manar, Naïm Qassem a mis en garde contre le risque d’une « guerre civile » et dénoncé un « projet israélo-américain » visant à mettre fin à la résistance. « La résistance ne rendra pas les armes tant que l’agression et l’occupation israéliennes se poursuivront. Nous livrerons bataille si nécessaire, quel qu’en soit le prix. Nous sommes convaincus de gagner », a-t-il affirmé.
Ces déclarations interviennent après sa rencontre avec Ali Larijani, chef du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, en visite à Beyrouth. Le Hezbollah, fondé et financé par l’Iran, reste affaibli depuis la guerre de 2024 contre Israël, qui a détruit une partie de ses armes et frappé sa direction.
Sous pression des États-Unis et face à la montée des tensions avec Israël, le gouvernement libanais a chargé l’armée de préparer un plan de désarmement du Hezbollah, annoncé le 5 août. Pour Naïm Qassem, la mission des autorités devrait être « d’assurer la stabilité et de reconstruire le pays, et non de le livrer à un tyran israélien ou américain ».