
Depuis quelque temps, de personnes apparemment malintentionnées imputent les actes délictueux et criminels enregistrés sur l’ensemble du territoire aux détenus récemment graciés par le chef de l’Etat. Outre le ministère de la Justice, des organisations de la société dénoncent aussi cette attitude de nature à semer le trouble.
Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette diffusion d’informations erronées sur l’action à caractère social que vient de poser le président de la Transition ? Est-ce une stigmatisation volontaire des bénéficiaires ? Ou une volonté manifeste de semer le trouble dans les esprits des citoyens ?
Le 1er avril dernier, graciés par le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema , 562 détenus ont été libérés de la prison centrale de Libreville. L’on parle d’un millier sur l’ensemble du territoire national, conformément à l’engagement pris par le chef de l’Etat lors de son discours à la nation du 31 décembre dernier.
Seulement, ces derniers jours, l’on observe pour le déplorer qu’il y a comme une vague de stigmatisation à l’endroit des graciés. Ces derniers étant accusés depuis leur sortie d’être à l’origine de tous les actes criminels que la ville de Libreville connaît ces derniers temps.
Le ministère de la Justice, par le truchement de son directeur de la communication, Sydney Mbina, a dû taper du poing sur la table pour dénoncer ces dérives communicationnelles. De son côté, l’Ong SOS prisonniers Gabon n’a pas manqué de rappeler qu’avant cette grâce présidentielle, l’on a enregistré des cas de vol, de braquage et des assassinats dans notre pays.
«Nous nous demandons donc quelle est la raison d’un tel acharnement envers nos compatriotes nouvellement libérés, au point de les rendre d’office coupables de tous les maux d’Israël. Est-ce à dire que le Président de la transition a mal agi en accordant la grâce aux détenus ?», s’interrogent les responsables de cette organisation de défense des droits humains.
Aussi, interpellent-ils chaque citoyen à « plus de solidarité et d’amour à l’égard de nos frères ex-détenus à qui la première autorité vient d’accorder une chance de réintégration sociale ». Celle-ci passant également par notre manière d’accueillir dans la Cité les anciens détenus.