L’Institut de formation des professeurs d’école de Libreville (IFPEL), anciennement appelé École normale des instituteurs de Libreville (ENIL), est totalement à l’arrêt depuis hier lundi, conséquence d’un mouvement de grève des enseignants qui s’est considérablement durci.
Après une semaine de mobilisation , les enseignants ont décidé de déposer la craie pour de bon, refusant de regagner les salles de classe juste après la montée du drapeau. Au cœur de leur colère : le non-paiement de leurs vacations. Les négociations menées la semaine dernière par une délégation du ministère de l’Éducation nationale, tutelle de l’établissement, n’ont abouti à aucune avancée.
Les grévistes réclament notamment le paiement des vacations CCEP 2024 ; le paiement des vacations d’entrée ENI-ENS 2024 ; la prise en charge des CCEP 2025. Ils affirment avoir multiplié les démarches pacifiques auprès de l’administration, mais dénoncent un silence persistant face à leurs doléances.
Selon plusieurs sources internes, « le feu couve » dans l’établissement depuis la rentrée de septembre. L’absence de solutions concrètes aurait contribué à installer un profond malaise, aujourd’hui matérialisé par l’arrêt total des activités pédagogiques.
Face à cette situation devenue intenable, la direction de l’IFPEL a décidé hier lundi de renvoyer les élèves à la maison. Elle les invite à rester « à l’écoute » pour une éventuelle annonce de reprise, sans toutefois avancer de date.
Au-delà des revendications immédiates, les enseignants demandent la mise en place d’un dispositif pérenne garantissant le respect des engagements de l’État concernant les vacations et autres primes liées à leur formation et à leurs missions.
Créé en février 2025, l’IFPEL a pour vocation de former les enseignants du pré-primaire et du primaire, un pilier essentiel pour l’avenir du système éducatif gabonais. À peine lancé, l’établissement se retrouve confronté à une grave crise qui pourrait impacter la formation de toute une génération d’enseignants.
En attendant une issue au conflit, l’IFPEL demeure paralysé, dans l’attente d’un geste fort du ministère de tutelle pour apaiser les tensions et permettre un retour à la normale.

