
Depuis plusieurs semaines maintenant, la capitale gabonaise connaît une augmentation inquiétante des accidents de la route, souvent mortels. Ces derniers laissent très souvent certaines familles dans la détresse et la douleur, après la perte d’un membre de celle-ci. En effet, la conduite à travers les artères de Libreville requiert désormais une vigilance aussi accrue que celle d’un pilote de Formule 1, car la moindre erreur peut être fatale.
Du carrefour Camp de Gaulle, en passant par les Charbonnages, Plein-ciel, Beau lieu où Acaé, toutes ces zones deviennent de plus en accidentogènes. Car, rares sont désormais les jours où l’on n’enregistre pas un seul incident sur ces voies. Comme si la route était devenue le problème à ces accidents. Or, c’est comme nous l’entendons chanter dans la célèbre chanson de Black Roger’s, auteur-compositeur camerounais, qui dit : « la route ne tue pas, mais c’est nous qui tuons, à cause de nos nombreuses maladresses ». Ces paroles traduisent parfaitement ce qui se passe sur ces routes. Car, dans la plupart des cas d’accidents enregistrés, la cause principale reste l’erreur humaine : téléphone au volant, musique à fond, consommation d’alcool ou de stupéfiants. Voilà autant de comportements maladroits et inconscients qui coûtent cher.
Il faut noter que dans le contexte social qui est le nôtre, plusieurs sont les versions qui peuvent justifier cette courbe inquiétante d’accidents. En effet, pour certains, il s’agirait du résultat des pratiques occultes. Mais ces affirmations restent à démontrer, car elles ne reposent, pour l’heure, sur aucun fait concret. Toutefois, il faut reconnaître que la situation est de plus en plus inquiétante. Les autorités en charge de la sécurité routière sont appelées à plus de rigueur dans les contrôles, afin de changer la donne sur le terrain.
Les accidents de la route restent une cause majeure de décès au Gabon, avec un taux de mortalité de 28.47 pour 100 000 habitants, selon World Life Expectancy. En 2023, par exemple, le pays a enregistré une augmentation de 15 % des accidents mortels, en particulier en fin d’année, entre le 15 décembre et le 5 janvier, selon les données de la Gendarmerie Nationale. Des statistiques qui nous alertent une fois de plus sur la situation actuelle.