
Depuis quelques temps dans le Grand Libreville, nous observons une montée grandissante de tout type de violence en milieu scolaire. Une situation qui impacte non seulement les apprenants eux-mêmes, le personnel éducatif mais également les parents. Face à ce phénomène devenu alarmant, il y a lieu de se demander, au moment où le Gabon vient d’amorcer sa 5è République, si la question des violences en milieu scolaire occupe une place de choix dans les priorités du nouveau gouvernement.
Dans un article, publié le 8 décembre 2023, par nos confrères de Gabon Review, nous lisons : « face à la violence en milieu scolaire au Gabon, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) entend appliquer la tolérance zéro ». Plus loin, on peut encore lire : « les rigueurs de la loi s’abattront sur les auteurs de ces violences physiques et psychologiques ». Pourtant, force est de constater qu’aujourd’hui, de plus en plus d’élèves sont harcelés et violentés dans les établissements scolaires, malgré cette mise en garde.
En effet, le constat sur le terrain est patent. Les violences en milieu scolaire, malgré la présence des agents des Forces de l’ordre dans certains établissements du Grand Libreville, à l’instar du Lycée Mikolongo, à Okala carrière, vont crescendo. Dans la mesure où, les mesures prises par les autorités semblent insuffisantes pour lutter activement et efficacement contre ce phénomène davantage récurrent. Ces actes commis, le plus souvent par les élèves entre eux, font de l’école un lieu où l’insécurité règne en maître et créent ainsi un climat de peur et d’anxiété pour les plus jeunes, ce qui peut être un facteur d’échec, de représailles psychologiques, se manifestant par une forme de dépression, ou d’abandon scolaire pour plusieurs. Ce qui peut rendre plus difficile les relations sociales en milieu scolaire.
A l’ère de la 5e République que connait désormais le Gabon, il y a lieu que les plus hautes autorités de l’Etat prennent véritablement le problème à bras le corps, afin que des solutions pérennes soient trouvées pour venir à bout de ce fléau qui ne cesse de gangréner le système éducatif gabonais.