Depuis quelques jours, 58 Enquêteurs du ministère du travail sont en formation, en vue de présenter aux décideurs des données précises.
Seulement, des interrogations émergent quant à la finalité de l’opération et surtout sa répercutions sur le quotidien des gabonais. En effet, il ne s’agit pas là d’une première enquête. En 2010, la première phase avait été lancée. Ce qui aurait pu laisser penser que les données collectées avaient offert aux politiques des indicateurs pertinents, qui devaient aider dans la prise de décision. Hélas, cette enquête sur l’emploi et le chômage n’a pas donné les résultats escomptés, du moins pour les populations rien n’a changé dans leur assiette.
Toutefois, l’opération qui verra le jour dans les prochains mois, pour le compte de l’année 2024, est perçue par plus d’un comme un ultime espoir pour enfin avoir des informations fiables et exploitables. Il faut donc actualiser les données datant de 2010, afin de mieux s’imprégner de l’évolution du marché du travail et de guider les politiques publiques en conséquence.
De fait , l’ENEC 2024 a donc pour mission de combler ce vide et de fournir une image précise de l’évolution du marché du travail au Gabon, en identifiant clairement les secteurs susceptibles de favoriser l’emploi, tout en veillant à ce que ça soit durable. Les 58 Enquêteurs qui seront déployés auront donc la lourde mission d’être les yeux et les oreilles des dirigeants sur le terrain, car désormais seul le pragmatisme a sa place au Gabon. Il ne s’agit plus de présenter des données qui ne cadrent pas avec la réalité observée, mais d’être précis.
A l’aide des tablettes numériques, deux types de questionnaires seront utilisés : un questionnaire ménage pour recenser les membres des foyers, et un questionnaire individuel pour évaluer la situation d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans. Cette approche permettra une transmission rapide et continue des informations entre le terrain et l’équipe centrale, garantissant ainsi un suivi régulier des opérations.
Au terme de cette enquête, les autorités espèrent disposer d’une feuille de route claire pour relancer l’économie, soutenir la création d’emplois durables et répondre aux aspirations des travailleurs gabonais.