
Chaque année, près de 1 800 personnes succombent au VIH au Gabon, selon Dr Raïssa Okouyi, directrice du Programme de lutte contre les IST/VIH-Sida (PLCIVS), lors d’une conférence tenue le 2 décembre 2024 à l’Institut des maladies infectieuses Pr Daniel Gahouma à Libreville. En effet, suite à la confirmation des chiffres alarmants, une opération de dépistage gratuit est organisée. Une initiative qui vise à sensibiliser et à renforcer la lutte contre le VIH dans le pays.
Selon les données présentées, environ 51 000 personnes vivent actuellement avec le VIH au Gabon, mais seulement 39 000 connaissent leur statut sérologique. Parmi elles, 9 835 bénéficient d’un traitement antirétroviral quotidien. Dr Okouyi a cependant noté des progrès notables dans la gestion de l’épidémie, notamment une baisse de la prévalence du VIH, passée de 4,2 % en 2012 à 3,6 % selon l’enquête démographique et de santé de 2021.
Malgré ces avancées, les défis restent importants. Le taux de nouvelles infections a diminué, mais le nombre de décès annuel reste préoccupant. « L’épidémie est maîtrisée selon les chiffres officiels », a toutefois affirmé la responsable. Cette maîtrise est attribuée aux efforts conjugués du gouvernement, des organisations internationales et de la société civile, qui continuent d’investir dans des programmes de prévention et de traitement.
Pour renforcer ces progrès, une vaste campagne de dépistage a été lancée dans plusieurs quartiers de Libreville, notamment au PK 12 et à Lalala. Lors de ces campagnes, les citoyens peuvent bénéficier de tests gratuits, de traitements et de médicaments pour lutter contre les infections opportunistes. Ces efforts visent à inciter la population à connaître leur statut et à réduire la transmission du virus.
Les autorités sanitaires appellent la population à se mobiliser et à participer massivement à ces initiatives. Se faire dépister reste la première étape pour briser la chaîne de transmission et garantir une meilleure prise en charge des malades. Alors que le VIH demeure un défi de santé publique au Gabon, ces actions offrent une lueur d’espoir pour un avenir où le virus pourrait être davantage contenu.