
Dans une déclaration poignante, empreinte de patriotisme et de rigueur juridique, Maître Marlène Fabienne Essola Efountame s’insurge contre toute velléité de remise en question des frontières territoriales entre le Gabon et la Guinée Équatoriale. Alors que les tensions régionales autour de la souveraineté de certaines îles s’intensifient, l’avocate tire la sonnette d’alarme : « je ne veux rien entendre, nos Îles sont à nous et pas à la Guinée Équatoriale. Aucun New-deal ne nous fera accepter cette dépossession ».
Pointant du doigt l’absence de reconnaissance par la Guinée Équatoriale de la convention de Bâtâ de 1974, Maître Essola Efountame interpelle : « par quelle opération nos plus de 400 km² de territoire comprenant Mongomo et Ebibeyine se sont-ils retrouvés équato-guinéens ? ». Une question qui met en lumière les flous persistants autour de la délimitation effective des frontières depuis l’époque post-coloniale.
Aussi, dans la même veine, retourne-t-elle l’argument : « par quelle opération les 63 km² de territoire de la Guinée Équatoriale comprenant la région de Medouneu se sont-ils retrouvés gabonais ? ». Un appel à la clarté historique et juridique, alors que les documents censés faire foi – notamment le texte de 1900 – restent muets sur les modalités précises de ces transferts territoriaux.
En outre, pour l’avocate Gabonaise, l’enjeu dépasse les considérations diplomatiques : il touche à l’essence même de la souveraineté gabonaise. « L’intangibilité du territoire, à la lumière des décisions non pas coloniales mais de souverainetés, doit être respectée, à la lumière de la matérialité territoriale d’aujourd’hui ! », a-t-elle laissé entendre.
La femme de droit n’hésite pas à interpeller directement le président de la République, chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, actuellement en déplacement hors du territoire national depuis onze jours : « L’intégrité de notre territoire ne peut être atteinte. Et notre souveraineté doit s’affirmer ferme, sans trembler ! », précise-t-elle.
Dans un contexte sous-régional, aux enjeux géopolitique et stratégiques multiforme, cette prise de position marque un tournant dans le débat sur les frontières entre le Gabon et la Guinée Équatoriale. Me Essola Efountame conclut sur un ton solennel : « notre territoire, c’est notre existence en tant qu’État ».