20 septembre 2024

Malversations financières : Lee White en liberté provisoire pour des raisons de santé

Ainsi a décidé le juge d’instruction, qui l’a tout de même inculpé d’un certain nombre de faits. Trois de ses collaborateurs ont été aussi inculpés et assignés à résidence.

Lee White, ancien ministre des Eaux et Forêts, a été auditionné mercredi 4 octobre dernier par un juge d’instruction dans le cadre de l’enquête en cours portant sur des malversations financières, a-t-on appris des sources judiciaires. S’il a été laissé en liberté provisoire en raison de son état de santé, il a tout de même été inculpé des faits de concussion, de détournement des deniers publics, de blanchiment d’argent public, d’association de malfaiteurs et de violation des procédures d’attribution des permis forestiers.

Parmi les griefs faits au Britannique d’origine, il y a la mise en place d’un réseau de détournement d’argent en lien avec les recettes produites dans le secteur forêt-bois, notamment les taxes, les redevances et les amendes transactionnelles.

Le 3 janvier dernier, le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) avait encore dénoncé des « pratiques mafieuses » impliquant l’ancien ministre. « En janvier 2020, Lee White a supervisé la vente de plus de 220 000 ha de forêt en violation des dispositions du code forestier », l’organisation syndicale.

C’est donc pour toutes ces affaires qu’il a été auditionné et inculpé par le magistrat instructeur. Lequel a fait de même à l’endroit de trois collaborateurs de Lee White (58 ans).

Le premier se nomme Ghislain Moussavou Moussavou, le directeur général des Forêts. D’après nos sources, ce dernier a été assigné à résidence après avoir été inculpé des faits de blanchiment d’argent, de la violation des procédures d’attribution des permis forestiers, du faux et usage de faux, concussion et association de malfaiteurs.

En 2022, il avait été écroué à la prison centrale de Libreville à cause de son implication active dans des malversations à hauteur de 300 millions de FCFA. Mercredi dernier, devant le juge d’instruction, il n’aurait pas été en mesure de prouver son innocence sur les accusations de signature illégale des documents de constatation des droits. Mais aussi d’avoir accordé des autorisations d’exploitation des permis forestiers.

Les deux autres personnes inculpées et assignées à résidence sont Jean Guy Diouf, ancien conseiller financier de Lee White, Ghislain Aimé Boupo, agent du ministère des Eaux et Forêts. Les deux pour présomption de complicité de détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs.

L’ex-ministre et ses trois collaborateurs sont poursuivis conformément aux dispositions des articles 115, 117, 127, 141, 193, 194, 200 et 300 du Code pénal. Mais également des articles 96, 106 et 273 de loi forestière.

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