Si les faits se confirment que le meurtrier de la jeune Jessica souffre de troubles psychiques, ce drame, regrettable à plus d’un titre, rappellerait la nécessité d’encadrer les malades mentaux dans notre pays. Un problème sans cesse dénoncé, pour zéro solution à l’horizon.
Voilà des années que l’opinion ne cesse de rappeler les pouvoirs publics aux dangers de laisser les malades mentaux libres dans la cité, sans soins, et sans restrictions pour les plus dangereux.
Le meurtre de la jeune Jessica Okome le 3 mars dernier, à Sotega, par un jeune homme qui présente tous les signes d’un désaxé mental, en plus d’être un ancien prisonnier, remet au goût du jour cette problématique négligée au Gabon.
L’on en veut pour preuve, le fait qu’en 64 ans d’existence, notre pays ne compte qu’un seul centre de santé mentale. Un hôpital de Melen qui est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Pendant ce temps, le nombre de malades mentaux ne baisse pas dans les familles. Si tous ne marchent pas nus et ne mangent pas dans les poubelles, plusieurs finissent par commettre des actes irréparables une fois dans la rue.
Comme les maladies physiques, les troubles mentaux nécessitent une prise en charge appropriée. D’aucuns appellent à ce qu’un service dédié soit ouvert dans chaque centre hospitalier régional.
Gageons qu’après le pouvoir « émergent » qui a été incapable de résoudre cette problématique de santé publique, le CTRI finisse par l’endiguer. Car nul n’est à l’abri des maladies mentales.