17 septembre 2024

Mike Jocktane et Gnembou Moutsona « pas innocentés »

Bien qu’en liberté à la demande des autorités de la Transition, les deux candidats à la dernière présidentielle et leurs compagnons Joël Kassoum et Ndong Assoumou, devraient s’expliquer devant la justice pour les faits ayant valu leur placement en détention préventive à la prison d’Oyem.

La semaine passée, Mike Jocktane et Gnembou Moutsona sont sortis de prison sur instruction du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Les deux candidats à l’élection présidentielle d’août dernier étaient en détention préventive à la maison d’arrêt du Peloton d’Oyem pour des fautes de droit commun.

Accompagnés de Joël Kassoum et Ndong Assoumou, ils avaient été appréhendés en tentant de se rendre en Guinée équatoriale, en passant par Assock-Medzeng (un village du Gabon) puis Mongomo. Selon les informations rapportées au grand public, ils étaient porteurs d’un message apparemment d’Albert Ondo Ossa destiné aux autorités de Malabo, pour solliciter leur aide. Ce que celui-ci continue de réfuter, tout en se montrant peu soucieux du sort de ses amis.

Malgré la gravité des faits qui leur sont reprochés, les autorités de la Transition semblent avoir agi dans un souci de cohésion et de réconciliation nationale. Ce sur quoi c’était d’ailleurs inscrit Alexandre Barro Chambrier, qui avait plaidé pour leur mise en liberté, lors de l’audience accordée par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, à la plateforme Alternance 2023.

Mais des sources judiciaires indiquent que Mike Jocktane, Gnembou Moutsona et leurs compagnons ne seraient pas sortis de l’auberge. Ils seraient toujours poursuivis pour des faits graves relatifs à la tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat. Les accusés devraient ainsi s’expliquer devant la justice gabonaise, au même titre que le présumé auteur de la lettre, précisent ces sources judiciaires.

Pour l’instant, les « graciés » brillent par leur manque de reconnaissance à l’égard des autorités de la Transition qui ont pris la décision de les libérer, alors qu’ils devaient rester en prison pour ces faits supposés, jusqu’à leur jugement.


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