Evrad Bavek 
Maurice Ndziba et Christian Boupassia, respectivement président du Conseil d’administration et directeur général de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda sont venus évoquer avec le ministre de tutelle un certain nombre de points liés au fonctionnement de cet établissement.
Ce sont des échanges auxquels l’on devrait s’habituer. Hier, mercredi 31 janvier 2024, le ministre des Mines s’est entretenu avec les dirigeants de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda au Gabon (E3MG).
En effet , Gilles Nembe a reçu à son cabinet, pour une séance de travail, le président du Conseil d’administration et le directeur général de cet établissement, à savoir Maurice Ndziba et Christian Boupassia. Lesquels sont venus décliner au membre du gouvernement les ambitions de cette école post-universitaire spécialisée dans les métiers des mines.
Fruit d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), cette école a été créée en 2011, avec pour mission première de former des Ingénieurs de haut niveau dans les métiers des mines. L’objectif derrière étant de répondre aux besoins de ce secteur, notamment des entreprises minières.
Ce partenariat, qui se poursuit jusqu’à ce jour, profite à la Comilog et à d’autres évoluant dans le secteur minier gabonais. Il faut dire que quelques années après sa création, l’École a pris une dimension sous-régionale et continentale, en accueillant des étudiants de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cémac) et de l’Afrique tout entière.
Elle offre une formation professionnelle en adéquation avec le marché de l’emploi, selon Maurice Ndziba. Ce dernier a annoncé la remise prochaine des diplômes aux étudiants en fin de formation, non sans solliciter de la tutelle des précisions sur les modalités pratiques, puis la mise en place d’un agenda pour la tenue de l’Assemblée générale.
De son côté, le directeur général de l’E3MG a dressé le bilan de cette structure qui déjà a formé six promotions. Aujourd’hui, a-t-il dit, « le principal défi réside dans la mise à disposition de stages ».
Pour ce faire, de nombreux partenariats ont été paraphés avec le Centre de recherches médicales de Lambaréné (CERMEL), Ivindo Iron mais aussi la Comilog qui est le principal employeur des diplômés. Terminant son propos, Christian Boupassia a sollicité l’accompagnement du ministre pour une meilleure gestion de l’établissement.
En réaction, Gilles Nembe a déclaré que « cette École est un outil essentiel pour l’administration des Mines et de la Géologie, en ce sens que les spécialités qui y sont formés sont difficiles à trouver sur le marché de l’emploi ». Aussi, a-t-il invité le PCA de l’E3MG à lui fournir des détails sur la contribution des autres acteurs à son fonctionnement et à son financement.
Par ailleurs, le ministre a souligné la nécessité de réfléchir ensemble au coût de la formation. L’E3MG est une école d’application. Raison pour laquelle il y a probablement moins décrochage en termes de formations nationales. Une préoccupation qui a toute sa place, d’autant qu’il serait important de voir comment renforcer également ces dernières en y intégrant d’éventuelles contributions des entreprises minières.
