
Le Collectif des agents nouvellement recrutés au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, issus des promotions 2016 et 2018 de l’École Nationale du Cadastre et des Sciences Géographiques , est monté au créneau ce lundi 28 juillet, à travers un discours officiel adressé aux plus hautes autorités administratives et politiques du pays. Objectif : exiger plus de clarté dans le traitement de leur situation administrative et financière.
Ces agents, intégrés à la fonction publique par le décret présidentiel n°0051 du 16 mars 2024, qui octroie 300 postes budgétaires au ministère, déplorent de nombreuses irrégularités dans l’exécution dudit décret. Si une première vague de mises en solde a bien eu lieu à la fin de l’année 2024, le processus aurait été suspendu sans explication pendant plusieurs mois, avant une reprise jugée opaque par les intéressés. En effet, selon les informations recueillies auprès de ces derniers, plusieurs individus auraient bénéficié de ce recrutement qui leur est destiné, sans pourtant être des » sortants d’école », catégorie prioritaire dans ce processus.
Ainsi, devant cette situation qui semble prendre une tournure des plus opaques, plusieurs interrogations émergent :
«Pourquoi les listes de mises en solde ne sont-elles plus publiées ? À qui sont remis les bons de caisse, puisque aucun d’entre nous n’en a bénéficié récemment ?Pourquoi certains agents n’ont-ils toujours pas de matricule, alors qu’ils figurent dans le même décret collectif ? Autant de questions que se posent l’ensemble des agents postés devant le cabinet du ministre.
« Nous ne venons pas avec des accusations, mais avec des attentes légitimes », souligne un employé, qui s’adresse notamment au ministre de l’Habitat, au Secrétaire général, aux directeurs centraux et à la Présidence de la République, garante du respect des institutions. Aussi, lors de cette sortie, les agents demandent la publication mensuelle des listes de mises en solde, la transparence sur la distribution des bons de caisse, une communication claire sur les postes budgétaires restants, la régularisation immédiate des collègues encore sans matricule, une prise de parole officielle de la hiérarchie.
« Nous croyons encore en l’État de droit et en la bonne foi des institutions », concluent-ils, tout en appelant à la fin de ce floue qui entoure leur traitement administratif. Cette sortie publique marque une étape importante pour ces jeunes qui portent des revendications légitimes, dans un contexte où chaque gabonais entend œuvrer pour la construction du nouveau Gabon auquel nous rêvons.