Grace Divine 
Si l’identité n’a pas été communiquée, des voix s’interrogent sur les raisons de cet assassinat qui intervient deux jours seulement après la réquisition, par le gouverneur du Haut-Ogooué, des forces de défense et de sécurité pour traquer les délinquants.
Jour de terreur au quartier Moanda 3, dans la commune éponyme. Hier, un jeune homme d’une vingtaine d’années, reconnu comme un des délinquants les plus dangereux de la cité minière de la province du Haut-Ogooué, a été abattu avant-hier par les forces de l’ordre, apprend-on de sources policières.
L’infortuné, dont l’identité n’a pas été communiquée, aurait été touché par une balle tirée au niveau du dos, selon des témoins. Activement recherché par les pandores, il aurait été fusillé alors qu’il tentait de s’enfuir dans la brousse.
Son corps aurait été retrouvé sans vie par des membres de sa famille et des voisins, peu après son assassinat. Pour l’heure, l’on en sait peu sur les raisons exactes de cet acte. L’on sait juste qu’il a été abattu par les agents qui patrouillaient la zone.
Le chef-lieu du département de la Lébombi-Léyou est touché par un niveau élevé d’insécurité depuis quelques années, à l’instar de certains quartiers de Port-Gentil et Libreville. Au point de plonger les habitants dans la psychose.
De jour comme de nuit, les gangsters y sèment la terreur. Très souvent, ce sont des groupes de jeunes désœuvrés dont l’âge varie de 15 à 25 ans et qui agissent sous l’emprise des stupéfiants.
Le gouverneur de la deuxième région administrative du Gabon, Jacques Denis Tsanga, a été contraint, en fin de semaine dernière, de réquisitionner les forces de défense et de sécurité pour enrayer ce phénomène. Il ne se passait plus un jour sans que l’on y enregistre des actes de braquage, de vol et de violence.
Dans la réquisition signée le 13 septembre dernier, Jacques Denis Tsanga indique le caractère urgent de la mission, tout en rappelant cependant que «l’ouverture du feu est proscrite, sauf en cas de danger réel ou de légitime défense ». Etait-ce le cas lors de la fusillade du jeune homme ?
