Rudain-Frayse OKANA 
L’opinion publique est secouée dans la Ngounié après l’arrestation de deux gendarmes soupçonnés de trafic de cannabis. Les mis en cause, en service à la brigade de gendarmerie de Mbigou, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Mouila, à l’issue d’une enquête diligentée par la Direction générale des recherches (DGR).
Le scandale est né d’une altercation survenue à Mbigou, chef-lieu du département de la Boumi-Louetsi, entre des civils et l’un des agents. Une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux montre un officier de police judiciaire (OPJ) pris en flagrant délit, avec en sa possession un volumineux sac de chanvre indien.
Face à la gravité des faits et à l’indignation suscitée, la hiérarchie militaire a opté pour la fermeté. Les deux gendarmes ont été traduits devant le parquet, qui a ordonné leur détention préventive dans l’attente de leur procès.
Cette affaire, jugée « inimaginable » par de nombreux habitants, met en lumière les dérives de certains éléments censés protéger la population et faire respecter la loi. Dans la contrée, l’émoi est palpable : voir des hommes en uniforme se retrouver au cœur d’un trafic de drogue constitue une trahison des valeurs de discipline et d’intégrité attachées à leur fonction.
En attendant la suite judiciaire, le dossier confirme la volonté des autorités de ne pas couvrir les pratiques déviantes, même lorsqu’elles impliquent des membres des forces de défense et de sécurité.
