Rudain-Frayse OKANA 
Un souffle d’espoir a traversé le Nigeria dimanche 7 décembre, après l’annonce de la libération de cent élèves du pensionnat catholique Saint Mary, dans l’État du Nigeria. Ces enfants faisaient partie des 303 élèves et 12 enseignants enlevés le 21 novembre par un groupe armé non identifié, lors de l’un des plus vastes kidnappings de masse qu’ait connu le pays.
Selon une source des Nations unies, les élèves libérés ont été conduits à Abuja et devraient être remis ce lundi aux autorités locales. L’information a été confirmée par le porte-parole de la présidence nigériane, Sunday Dare. Les circonstances exactes de cette libération, en revanche, restent pour le moment inconnues.
Mais malgré ce premier dénouement, l’inquiétude reste vive : environ 165 personnes demeurent introuvables, toujours présumées otages. Au lendemain du rapt, une cinquantaine d’élèves avaient réussi à s’enfuir, mais la majorité du groupe demeure aux mains des ravisseurs.
La nouvelle a suscité un mélange de soulagement et de prudence dans la communauté catholique locale. « Nous avons prié et attendu leur retour. Si cela se confirme, alors c’est une nouvelle réconfortante », a déclaré Daniel Atori, porte-parole de l’évêque Bulus Yohanna du diocèse de Kontagora, dont dépend l’établissement. Il précise toutefois n’avoir reçu « aucune information officielle » du gouvernement fédéral.
Ce rapt massif ravive une fois de plus les inquiétudes quant à la recrudescence des enlèvements dans le nord et l’ouest du Nigeria, où des groupes armés multiplient attaques et prises d’otages, ciblant particulièrement les établissements scolaires. Une situation qui continue de fragiliser les familles et d’ébranler tout le système éducatif du pays.
