Rudain-Frayse OKANA 
Une lueur d’espoir au Nigéria. Cinquante élèves enlevés vendredi dernier dans une école catholique de l’ouest du pays ont réussi à échapper à leurs ravisseurs et ont regagné leurs familles, a annoncé hier, dimanche 23 novembre 2025, une organisation chrétienne locale. Leur retour, salué avec soulagement par les proches, intervient trois jours après l’une des plus vastes opérations d’enlèvement de masse qu’ait connue le pays.
Tôt vendredi matin, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans l’école catholique mixte Saint Mary, située dans l’État du Niger. Selon les premiers bilans, 303 élèves ainsi que 12 enseignants avaient été enlevés. Un rapt massif qui a plongé les familles dans l’angoisse et relancé l’inquiétude face à la recrudescence des attaques ciblant les établissements scolaires.
Les jeunes victimes, âgées de 8 à 18 ans, représentent près de la moitié des 629 élèves inscrits dans l’établissement. Depuis plusieurs années, ces enlèvements de masse, souvent suivis de demandes de rançon, se multiplient dans le nord-ouest et le centre du Nigéria, malgré les efforts des autorités pour endiguer le phénomène. Des dispositions qui semblent aujourd’hui insuffisantes, comme l’estime notamment le président américain Donald Trump. Ce dernier a menacé d’envoyer des soldats américains au Nigéria, dit-il pour protéger la population chrétienne, en proie à des attaques.
Si le retour des 50 enfants offre un répit, l’inquiétude demeure forte pour les centaines d’autres élèves et enseignants encore portés disparus. Les autorités locales, appuyées par les forces fédérales, poursuivent les opérations de recherche. Les organisations religieuses et humanitaires, elles, lancent un appel pressant pour que tous les otages soient retrouvés sains et saufs et que cesse l’escalade de violence qui frappe les écoles nigérianes.
