Christian Edou 
Savoir reculer, même quand rien ou presque ne nous y oblige. C’est un des traits de caractère dont a su faire montre, depuis son arrivée au sommet de l’État, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. S’il avait lui-même dit avoir besoin d’être accompagné dans cette tâche de restauration du pays, parce que militaire de métier, le président de la Transition prouve, depuis lors, qu’il privilégie l’écoute et le réajustement à chaque fois que possible.
C’est à cette logique qu’obéit l’ajout, hier dimanche, du syndicaliste Jean Rémy Yama au nombre des sénateurs de la Transition, ou encore de Elza Ritchuelle Boukandou à l’Assemblée nationale. Deux figures qui font l’unanimité dans l’opinion, eu égard à leur engagement pour la cause commune depuis le temps de l’ancien régime. Et si elles avaient été « oubliées » de la liste initiale publiée la veille, l’insertion de ces deux personnalités vient donner plus de coloration de la « société civile » au Parlement de la Transition, ainsi que le souhaitait une certaine opinion.
Le président de la Transition avait déjà pratiqué un pareil réaménagement express après la nomination du gouvernement, le 10 septembre dernier, en y insérant l’actuelle ministre de la Communication, Laurence Ndong. Une pratique qui ne doit cependant être trop usitée, au risque de ressembler à une impréparation dans les nominations, laissent entendre certains spécialistes de la communication.
