
Si certaines expriment leur joie, d’autres commerçantes, majoritairement des Gabonaises, crient déjà à l’injustice et interpellent les plus hautes autorités du pays.
Pourtant attendue depuis de longues années, la mise en service du nouveau marché de Potos, à Franceville, fait déjà grincer les dents. Particulièrement chez certaines commerçantes qui dénoncent la manière dont les étals ont été partagés au niveau du rez-de-chaussée.
Est-ce une simple omission ? Une insuffisance d’étals ? Les autorités municipales locales savent-elles combien de commerçantes compte réellement la ville de Franceville. Autant de questions qui restent pour l’instant sans la moindre réponse. À l’analyse de la situation, tout porterait à croire que la tension ne baissera pas de si tôt. « Nous n’avons pas eu de places ici au marché, qu’il s’agisse des vendeuses de bâtons de manioc ou des produits champêtres divers. Nous invitons, à cet effet, les autorités compétentes à nous montrer un lieu approprié pour vendre nos marchandises », a déclaré Hélène Okoulayélé, commerçante lésée.
« Le président de la transition n’a de cesse de prôner le principe du « Gabon d’abord ». Et c’est dans ce sens qu’on devait prioriser les Gabonaises lors de la distribution des étals. Mais c’est le contraire qui s’est produit ici, les commerçantes venues d’ailleurs ont été privilégiées. Beaucoup de Gabonaises n’ont donc pas eu des espaces dans le marché », a, de son côté , dénoncé Emilienne Ngoungoulou.
Principales pourvoyeuses d’espace commercial en produits champêtres aux revendeuses, les agricultrices du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué figurent parmi les femmes qui se disent lésées. Elles espéraient pourtant être privilégiées lors du partage, du fait qu’elles avaient perdu leurs espaces antérieurs à la suite d’un incendie survenu il y a quelques années à Potos.
C’est désormais le capharnaüm dans cet espace commercial où les dénonciations des oubliées se mêlent aux cris de joie des » heureuses élues ».
Les femmes lésées disent pourtant avoir constitué des dossiers, lesquels étaient composés d’une demande manuscrite, d’une pièce d’identité et de deux cartes photos d’identité. Mais qu’elles n’auraient pas été contactées par la commission d’attribution des places dans le marché.