L’attente a finalement pris fin hier, lundi 21 octobre 2024, comme l’avait annoncé le secrétaire général du gouvernement, Abdul Razzaq Guy Kambogo, sur les antennes de la première chaîne de télévision. 24 heures après son passage, le projet de nouvelle Constitution a été publié officiellement par les autorités de la Transition. Une publication qui permettra à chaque Gabonais de s’imprégner pleinement du projet, après des remous et plusieurs interprétations à travers le pays.
Ainsi, des premières observations concernant ce projet peuvent être émises. Pour ce qui est de la forme, il compte désormais 173 articles contre 194 dans le projet initial rédigé par le comité constitutionnel national. Quand on porte un regard sur le contenu, nous pouvons remarquer certains éléments sujets à des critiques.
C’est en effet le cas de l’article 42 qui porte sur le nombre d’années d’un mandat présidentiel. «Le président de la République est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats successifs, quelles que soient les éventuelles révisions de la Constitution», peut-on lire du projet. Ce qui prend en contrepied des propositions des Gabonais s’étant prononcés en faveur d’un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Un changement qui fera certainement couler beaucoup d’encre et de salive.
Enfin, pour ce qui est du débat sur les conditions d’éligibilité à la présidence de la République, l’article 43 dispose que » sont éligibles à la présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes remplissant les conditions ci-après : être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ; avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive ; être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus ; être marié (e) à un (e) Gabonais (e) né (e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ; avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité avant l’élection présidentielle (…). Tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité peut se porter candidat sous réserve d’y avoir renoncé trois ans avant l’élection « .
Désormais chacun devra s’imprégner de son contenu, afin d’aller au référendum en tout âme et conscience.