Connu pour ses fortes sorties médiatiques, à travers notamment un positionnement sans langue de bois, le leader du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP), Dr Jean Victor Mouang Mbading, n’a pas dérogé à cette règle lors de son dernier exercice devant la presse. Cette figure de l’opposition gabonaise s’est longuement exprimée à propos du projet de nouvelle Constitution, qu’il considère comme étant une manœuvre pour instaurer un régime monarchique.
Pour Mouang Mbading, le texte qui sera soumis au vote du peuple le 16 novembre 2024, sous le couvert ‘’d’un régime présidentialisme », a pour objectif de faire du futur président de la République un tout-puissant, à travers la concentration des pouvoirs. La nouvelle loi fondamentale, selon le leader du MESP, ne devrait donc pas être validée par le peuple. « Nous récusons la monarchie et le présidentialisme que veut instaurer le compatriote Oligui, nous ne voulons pas de ça », s’est-il insurgé.
Au-delà de la Constitution, Victor Mouang Mbading est revenu sur les raisons de son refus d’intégrer le gouvernement de la Transition à plusieurs reprises. « Je ne peux pas être Ministre dans un gouvernement des esclaves », a-t-il lancé, tout en brandissant des arguments liés à ses convictions personnelles. Notamment, les valeurs démocratiques qu’il prône et qu’il ne semble pas identifier dans ce qu’il considère comme étant un ‘’régime autocratique ».
Comme il est de coutume après les interventions de Dr Mouang Mbading, plusieurs interrogations émergent quant à la portée de sa sortie médiatique. Nombre d’observateurs de la vie politique nationale considèrent que les points évoqués par ce compatriote sont tout à fait légitimes. Selon eux, chacun a le droit de s’interroger sur cette loi fondamentale qui sera soumise au vote référendaire dans quelques jours seulement, si l’on doit bien mener ce processus de restauration des Institutions, lequel passe par la mise en place d’un cadre institutionnel répondant aux aspirations du peuple.