«Opération dignité» : un feuilleton sans fin

Cette opération a déjà abouti à l’arrestation et à l’incarcération d’une vingtaine de personnes, selon le procureur de la République.

Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville, André Patrick Roponat, s’est exprimé hier sur l’opération Dignité lancée dans la foulée du coup de libération du 30 août dernier. Une déclaration pour prévenir les éventuels auteurs de malversations financières de ce que ladite opération ne s’arrête pas à Sylvia Bongo Ondimba et à la young team constituée autour de Noureddine Bongo Valentin.

Bien au contraire, elle va se poursuivre, selon André Patrick Roponat, qui a insisté sur la détermination de la justice à démasquer et à punir les détourneurs d’argent public. Dans une sorte de bilan à mi-parcours, le maître des poursuites a informé que «l’opération Dignité a déjà permis d’interpeller une vingtaine de personnes. Celles-ci ont été inculpées par le juge d’instruction pour, entre autres, détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs». De même, plus de 7 milliards de FCFA et plus de 300 véhicules ont été récupérés et restitués à l’Etat, a indiqué le procureur de la République.

«La justice gabonaise a initié des enquêtes à l’étranger concernant des personnes soupçonnées de détournement et de blanchiment de fonds publics importants au préjudice de l’Etat. D’autres interpellations et inculpations sont à prévoir», a prévenu André Patrick Roponat. Non sans ajouter que «l’opération Dignité, qui se poursuit vise l’assainissement de la gestion des biens publics et n’épargne aucun domaine».

Il en est ainsi de tout ce qui concerne le patrimoine mobilier et immobilier de l’Etat. Rappelons que de nombreux dignitaires du régime déchu, mais également des proches de l’ancienne famille présidentielle ont été épinglés dans le cadre de cette opération. L’on pense notamment à l’ex-Première dame et à l’aîné des enfants de l’ancien couple présidentiel, Sylvia et Noureddine Bongo Valentin, qui séjournent à la prison centrale de Gros-Bouquet depuis quelques mois.

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