Christian Edou 
Ces appels se multiplient, autant que les dysfonctionnements dans l’organisation des concours d’État au Gabon.
Après l’enfer de l’organisation du concours d’entrée à l’École préparatoire aux carrières administratives (EPCA), le mois dernier, le tour est revenu hier samedi au concours de l’École nationale d’administration (ENA) de connaître des dysfonctionnements logistiques d’envergure, au point que la tenue du concours a été renvoyée sine die. Près de 500 noms de candidats externes avaient par exemple été « oubliés » des listes de composition.
Il n’en fallait pas plus pour que l’opinion revienne à la nécessité d’instaurer une structure spécifiquement dédiée a l’organisation des concours d’État au Gabon. À défaut de dévouer cette tâche à la Direction générale des examens et concours (DGEC), qui organise chaque année, avec un certain succès, les examens de l’Éducation nationale dont le Baccalauréat, le BEPC, et le CEP.
« (…) Les dirigeants doivent voter une loi qui donne la primauté de l’organisation des concours et examens du Gabon à cette Direction. Elle dispose de l’expertise en la matière. On ne va pas réinventer la roue quand même« , a estimé Séraphin Bekale, un compatriote.
Quoi qu’il en soit, une réflexion urgente s’impose dans ce sens, au regard des déboires qui se multiplient, et des soupçons de corruption qui entourent les concours au Gabon. Car, comme se le demandait un candidat hier, quand des noms sont déjà « oubliés » de la liste de composition d’un concours, comment croire en la sincérité des résultats qui en sortiront ?
