
La préoccupation a fait l’objet d’un long échange, aujourd’hui, entre le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, et les victimes de l’opération musclée des militaires dans cette région de l’Ogooué-Lolo.

En 2021, ils ont été déguerpis violemment par des éléments des forces de défense et de sécurité. Ce mardi 5 décembre 2023, les orpailleurs artisanaux de Ndangui victimes de cette opération ont été reçus par le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah.
Tous des autochtones, ces compatriotes sont venus faire au membre du gouvernement de la Transition l’état des dommages qu’ils avaient subis lors de cette descente musclée des forces de défense et de sécurité (FDS).
Laquelle descente s’était soldée par la destruction de 44 maisons appartenant à 19 familles, après qu’un violent incendie se soit déclaré durant cette opération. Une belle opportunité pour les intéressés qui ont explicité à leur hôte les démarches administratives entamées depuis cette mésaventure, avec pour objectif essentiel la réparation qui demeure sans suite.
Nul besoin de rappeler que le jour de l’opération militaire, le brasier d’une rare violence avait réduit en cendres l’essentiel des biens de ces populations. Et si l’on en croit, Nina Chérole Matoungou, la porte-parole dudit collectif, « la zone aurifère était composée de trois regroupements de villages où vivaient entre 3000 à 4000 âmes. Et durant la période d’évacuation du site, il y a eu de nombreux pillages, des magasins vandalisés, du matériel de travail détruit, etc ».
Cette situation est du reste connue des autorités administratives et judiciaires du Gabon, y compris la brigade de gendarmerie de Koula-Moutou et du tribunal de cette même ville.
En rappel, au cours d’un raid effectué par les FDS dans le cadre de l’opération dénommée »Bayendé » s’était déroulée au niveau de la zone aurifère de Ndangui. Elle consistait à déloger les orpailleurs jugés clandestins sur huit zones identifiées du site. De multiples dégâts collatéraux avaient alors été enregistrés à cette occasion.
De nombreux avaient perdu leurs habitations à cause du feu allumé par les agents. Les victimes collatérales sont donc venues solliciter l’aide de l’État, par le biais du ministre des Mines, afin que ce dernier soit leur interprète auprès des plus hautes autorités du pays. En fait, elles souhaiteraient être prises en compte et se rééquiper.
Hervé Patrick Opiangah, dans un esprit de dialogue qui lui a permis d’écouter religieusement ses interlocuteurs, leur a recommandé de constituer un dossier à soumettre aux services techniques de son département ministériel, afin qu’une solution pérenne soit trouvée.
Réconfortés par l’attitude du ministre Hervé Patrick Opiangah, les sinistrés, pour la plupart des personnes du troisième âge, ont remercié les autorités de la Transition qui, sur les hautes instructions du Chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, se déploient chaque pour trouver des solutions à leur détresse et restaurer leur dignité.