21 septembre 2024

Outrage au chef de l’État : quelle issue des poursuites contre Sosthène Orphé Lendjedi ?

Soutien de Pierre Mamboundou Mamboundou en 2009 et de Jean Ping en 2016, ce compatriote doit comparaître demain devant le Tribunal spécial de Libreville.

Interpellé à Libreville, Sosthène Orphé Lendjedi Ibola est en détention préventive depuis le 15 novembre 2022. Raison : outrage au chef de l’État et appel à la révolte contre l’autorité de l’État, association de malfaiteurs, instigation à la destruction et à la dégradation des biens publics.

Ce compatriote doit répondre ce vendredi 15 décembre 2023, devant le Tribunal spécial, de ces faits qu’il aurait commis au lendemain de la présidentielle de 2016. À l’époque où Ali Bongo Ondimba était le président de la République.
Déchu par les forces de défense et de sécurité, il a perdu cette qualité depuis le 30 août dernier.

En considération de ce qui précède, l’on peut questionner sur l’intérêt de ce procès aujourd’hui sachant qu’Ali Bongo Ondimba n’est plus chef de l’État. Une préoccupation d’autant plus fondamentale que, sur la base de l’objet de sa comparution, Sosthène Orphé Lendjedi est (ou était) poursuivi par un plaignant n’ayant plus la qualité outragée.

Ali Bongo Ondimba serait-il aujourd’hui en mesure de se constituer partie civile ? Si par extraordinaire sieur Lendjedi venait à être condamné, contre qui le serait-il ? En le jugeant, n’est-ce pas une façon inexprimée de reconnaître au plaignant une qualité de chef de l’État qu’il n’a plus depuis quasiment quatre mois ? Ne faudrait-il pas finalement classer le dossier sans suite ?

En attendant de connaître la suite de cette affaire, l’on rappelle que le soutien de Pierre Mamboundou Mamboundou en 2009, puis de Jean Ping en 2016, Sosthène Orphé Lendjedi a toujours considéré l’ancien président de la République comme un imposteur. Estimant, pour ce qui est du scrutin d’il y a 7 ans, que la victoire a été volée à l’ex-président de la Commission de l’Union africaine.

Recherché pour ses positions hostiles au pouvoir déchu, il a dû fuir le Gabon et errer dans plusieurs autres Pays. Mais hanté par l’amour pour son épouse et ses enfants, il a regagné sa terre natale en passant par le Congo voisin. Avant d’être interpellé par les agents de renseignements qui étaient parvenus à le géolocaliser.

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