
Les agents de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale, du Corps des Sapeurs-pompiers, de la protection et ceux de la Croix rouge gabonaise, se sont retrouvés, hier, à l’École nationale de police (Enp), située dans la commune d’Owendo. Il était question pour eux de suivre une formation axée sur l’identification des victimes de catastrophes et d’attentats terroristes.
La session de formation, qui s’est ouverte dans la salle de simulation de scène de crimes « Lieutenant-colonel Simon Behint-De-Benane », est une initiative du Comité des chefs de police de l’Afrique Centrale (Ccpac), soutenue par un groupe d’experts chevronnés dans le domaine de l’identification des restes humains, venus notamment de Belgique et du Cameroun. C’est le colonel Emmanuel Constant Boubata, par ailleurs chef d’État-major des Polices d’investigations judiciaires (EMPIJ), qui a ouvert les travaux en lieu et place du commandant en chef des Forces de police nationale (Fpn), le général de Corps d’armée Serge Hervé Ngoma.
Au cours de la séance de formation, les participants ont été appelés à s’imprégner des nouvelles techniques utilisées dans le cadre de l’identification des victimes, après une catastrophe ou un attentat terroriste. En effet, dans ces deux cas de figure, l’une des principales difficultés est souvent de pouvoir mettre un nom sur les éventuelles victimes, au grand dam des familles.
« Cette formation qui s’ouvre, vise à corriger le déficit constaté en matière d’identification des victimes d’accident majeur, décrié par les ministres et chefs de police, qui met nos Etats en marge de la communauté internationale, dans ce domaine régi par une uniformisation des pratiques entre différents Etats », a déclaré le secrétaire permanent du Ccpac, le colonel Esaïe Ovono Eyi Mezui.
Les autorités gabonaises étant engagées dans une volonté de sécurisation optimale du pays prennent en compte toutes les menaces éventuelles pour répondre à tout type de situation. Pour le représentant du Co-chef de la Police nationale : « le Gabon, bien qu’étant dans une situation de grande quiétude au plan sécuritaire, il n’en demeure pas moins qu’il reste, à l’instar des autres pays, exposé aux sinistres naturels comme ce fut le cas du naufrage du navire Esther Miracle le 09 mars 2023 au large des côtes de Libreville, et l’incendie sur une plateforme de la société Perenco le 20 mars 2024 à Port-Gentil », a-t-il rappelé.
Les stagiaires qui ont pris part à cette session de formation, chacun pour sa part, a été invité à faire preuve d’assiduité et de concentration tout au long de ces travaux, dont les enseignements pourront changer la donne en situation pratique.