
Après la récente attribution de 10 000 postes budgétaires au ministère de l’Éducation nationale, les enseignants bénévoles des écoles primaires confessionnelles catholiques d’Oyem, dans la province du Woleu-Ntem, affirmant n’avoir pas été pris en compte dans le processus, ont décidé de lancer un mouvement d’humeur pour protester contre ce qu’ils qualifient de méthode injuste.
L’année dernière, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, avait annoncé la mise à disposition de 10 000 postes budgétaires au ministère de l’Éducation nationale, dans le souci de renforcer les effectifs dans ce secteur. Toutefois, aucun enseignant bénévole des écoles primaires catholiques en activité dans la province du Nord ne fait partie des bénéficiaires. Une situation que ces derniers ont décidé de rendre publique, en vue d’attirer l’attention des plus hautes autorités du pays.
« Nous manifestons depuis le 6 janvier. Nous avons commencé notre mouvement d’abord à la tribune officielle, puis devant le gouvernorat, car nous voulons comprendre les critères de répartition de ces postes budgétaires dans notre province », a confié Médard Abessolo, secrétaire général du collectif des enseignants bénévoles.
Pour Carine Stella Nse Abesello, enseignante depuis 11 ans à l’école de Ndzomossi-Akok d’Oyem et mère de trois enfants : « après plus d’une décennie, je reste sans poste budgétaire, donc sans salaire. Ce qui n’est pas normal ».
Ce collectif d’enseignants bénévoles, composé de 40 membres, accuserait non seulement les responsables locaux mais aussi les autorités de tutelle de faire dans le favoritisme.
« Nous exigeons de consulter le fichier contenant les noms des enseignants bénévoles catholiques en service dans la province du Woleu-Ntem. Cela nous permettra de comprendre les raisons de notre exclusion », a insisté Médard Abessolo, avec l’espoir que leur cri de détresse sera entendu.