31 janvier 2025

PCR de Bikélé-Nzong : les auteurs de surfacturation dans l’œil du cyclone

Près de 10 ans après sa mise en œuvre, le plan complet de relogement (PCR) des personnes impactées par le projet d’aménagement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre n’a toujours pas été livré. Tout comme ces infrastructures de collecte des eaux de surface. La faute à des personnes responsables de gonflement des factures et de détournement d’argent qui sont désormais dans le viseur des autorités de la transition et de la justice.

Une moustiquaire imprégnée facturée à 55 000 FCFA au lieu de 7000 FCFA, un mètre cube de blocs latéritiques tarifé à 106 000 FCFA au lieu de 50 000 FCFA. Ce sont, parmi tant d’autres, des magouilles mises à nue par la taskforce pour le contrôle de la dette intérieure et extérieure, en ce qui concerne l’aménagement des bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre et le plan complet de relogement (PCR) des personnes impactées par le projet précédemment cité.

Pour le seul bassin de Terre Nouvelle censé se connecter à celui de Nzeng-Ayong, l’on fait état d’un gonflement grotesque de la facture à plus de 6 milliards de FCFA sur les prix unitaires. Bien sûr, il y a d’autres preuves de malversations financières en lien avec ces deux projets.

Le plan complet de relogement des personnes affectées par le projet d’aménagement des trois bassins versants cités plus haut, fait l’objet d’un financement obtenu auprès de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). En effet, en 2015, l’Etat gabonais a contracté un prêt auprès de cet établissement bancaire de la sous-région d’un montant de 40 milliards de FCFA.

De façon détaillée, ce projet devrait se matérialiser par la construction de 1070 logements et des équipements collectifs à Bikélé-Nzong, dans le troisième arrondissement de la commune de Ntoum. Après un début d’exécution, les travaux se sont arrêtés en 2016.

Dans son dernier rapport, la Taskforce confirme la mauvaise gestion, les détournements de fonds et le manque de professionnalisme dont s’est rendue coupable l’Unité de coordination de l’étude et des travaux (UCET) du ministère des Travaux publics. Ce qui n’a donc pas permis d’atteindre l’objectif visé car, seuls 250 bâtiments sont jusqu’ici en cours de construction.

Pourtant, toujours en accord avec la mission de contrôle CIRA Mali et l’UCET, l’entreprise Sobea a bel et bien été payée pour des travaux non réalisés. L’an dernier, le bailleur a annoncé, après le premier financement de 40 milliards de FCFA qui a permis de démarrer les travaux de construction des logements, la mise à disposition d’une nouvelle enveloppe de 20 milliards de FCFA pour achever lesdits travaux.

Au regard de la réalité sur le terrain, tout porterait à croire qu’il ne s’agissait d’une simple annonce. Cela dit, les auteurs des maux découverts par la taskforce sont désormais dans le viseur de la justice et des autorités de la transition.

Read Previous

Eau et électricité : la SEEG dans la tourmente

Read Next

UOB, USS : 800 millions de FCFA de rétrocommissions versées à des tiers

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *