Grace Divine 
Depuis ce matin, ces mères et pères de familles manifestent au siège de l’ancien parti au pouvoir.
Qui se nourrit d’attente risque de mourir de faim. Faisant sienne cette maxime, le personnel permanent du secrétariat exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG) a décidé de se faire entendre.
Depuis ce matin, il observe un mouvement de grève au quartier Louis, au siège de l’ancienne formation politique au pouvoir pour réclamer le paiement de trois mois d’arriérés de salaires.
Une situation qui s’est vraisemblablement aggravée depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba. Un scénario inimaginable il y a encore quelques mois. Ce qui laisserait penser que le PDG, fondé le 12 mars 1968, se sucrait sur les ressources publiques.
Avec cette crise qui s’ajoute aux démissions en cascade observées ces derniers temps, l’on se demande si l’ancien parti des masses survivra à la tempête. Les agents en grève ne comprennent d’ailleurs pas le silence du secrétariat général face à leur détresse. Et même du mutisme de leur président, Ali Bongo Ondimba. « En tant qu’employés au PDG, nous venons exprimer nos revendications. Depuis cette fin d’année nous traversons des situations difficiles. Certains n’arrivent plus à honorer leurs loyers, d’autres n’ont pas pu offrir des cadeaux à leurs enfants », ont-ils confié.
Non sans menacer de porter le dossier devant la justice. En 2019, le PDG accusait déjà une dette de plus de 18,8 milliards de FCFA auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
