Alors que la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf) vient d’être rachetée par l’État et un investisseur turc, MFB Gabon, la pénurie de sucre qui a cours actuellement interroge autant qu’elle inquiète les consommateurs.
Voilà plusieurs semaines que les Gabonais font face à une pénurie de sucre, et notamment celui en carreaux. La donne est telle que les consommateurs sont contraints de se disputer les rares paquets dont disposent certains commerces du Grand Libreville. Et ce, parfois à des prix élevés. Le cas chez ce revendeur du carrefour GP, à Libreville, qui a cru bon de faire grimper le prix du paquet de sucre à…1500F.
S’il ne s’agit pas de la première pénurie du genre au cours des derniers mois, celle-ci interroge d’autant plus qu’elle intervient en plein rachat de Sucaf par l’Etat gabonais et l’investisseur turc MFB Gabon (90% pour l’investisseur et 10% pour le gouvernement), avec la promesse d’une meilleur couverture du marché gabonais.
S’agit-il d’un flottement de production dû à ce rachat? Est-ce, comme le pensent certains, une rareté due au changement de packaging en perspective ? Ou cette pénurie est-elle provoquée par la spéculation de quelques revendeurs véreux ? Plusieurs questions restent, pour l’heure, sans véritables réponses. Mais une chose est certaine, la difficulté d’acheminement souvent mise en avant lors des précédentes pénuries, n’est pas à l’ordre du jour, avec la circulation du train marchandise qui est on ne peut plus effective.
Jusqu’à son rachat le 26 mai dernier, Sucaf Gabon avait une production annuelle maximale de 26 mille tonnes de sucre, quand le marché gabonais a lui besoin de 30 mile tonnes.