22 novembre 2024

Pénurie du sucre »Princesse Tatie » : le gouvernement a-t-il insidieusement autorisé une substitution ?

De plus en plus, les consommateurs achètent du sucre produit par la Société sucrière du Cameroun (Sosucam).

Voilà quasiment deux mois, voire plus, que Princesse Tatie, la marque de sucre produite localement, se faire rare dans les magasins. Une pénurie qui semble réjouir les vendeurs qui en disposent encore, puisqu’ils ont tout simplement triplé le prix de ce produit très consommé.

Celui-ci se vend aujourd’hui entre 1500 FCFA et 2000 FCFA, contre un prix homologué de 925 FCFA. Derrière cette rareté de la Princesse, une marque étrangère de sucre commence à prendre place sur les commerces.

De couleur blanche et à l’emballage identique à celle de la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf Gabon), la nouvelle marque est plutôt produite par la Société sucrière du Cameroun (Sosucam). Bien des consommateurs ont dû s’en contenter dans un certain nombre de points de vente à Libreville. Sans probablement faire la différence avec ce qui est produit à Franceville.

Il serait saugrenue de penser que les services étatiques compétents n’en sont pas informés. D’où la question de savoir si le gouvernement considère la présence du sucre du Cameroun comme une solution de substitution. L’interrogation est d’autant plus justifiée que le Gabon, jusqu’à ce jour, possède une industrie sucrière, avec une usine qui n’a jamais déclaré une faillite ou un arrêt de la production.

L’on sait juste que la Sucaf aurait du mal à acheminer* son produit de Franceville à Libreville, puis vers d’autres localités du pays. L’on sait aussi que cette entreprise a toujours expédié son produit par train.

Si le trafic ferroviaire a été momentanément interrompu, du fait d’un glissement de terrain qui avait endommagé une partie de la voie, le trafic a bien repris et les trains minéraliers circulent quotidiennement entre Owendo et le chef-lieu de la province du Hait-Ogooué. Tout comme les citernes transportant les carburants.

Où est alors le problème ? Récemment, des responsables de la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag) ont assuré que l’entreprise disposait d’une logistique pour l’acheminement du sucre Princesse Tatie vers la capitale.

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