Pollution plastique des cours d’eau : une menace pour les ressources halieutiques ?

La question préoccupe, au regard du spectacle désolant et alarmant renvoyé par les rivières et mangroves transformées en dépotoirs.

Les cours d’eau et la mangrove sont des valeurs indiscutables, notamment pour la sécurité alimentaire de l’Homme, en lui fournissant une variété d’espèces halieutiques. C’est, assurément, la raison fondamentale du combat mené par le Gabon en matière de protection de l’écosystème.
Mais alors que les plus hautes autorités y restent engagées, l’incivisme des populations apparaît aujourd’hui comme une menace pour l’existence des ressources halieutiques dont les lieux de nidification, de nourrissage et de reproduction sont de plus en plus envahis par les déchets plastiques de tous genres. L’exemple désolant s’observe notamment à la hauteur du pont de Jeanne Ebori.

Organe dédié, le Haut-commissariat pour l’environnement a engagé, depuis sa mise en place, des initiatives visant à lutter contre la pollution par les déchets plastiques. A cet effet, les habitants de Libreville ont été impliqués, par exemple, dans la collecte des bouteilles en vue de leur recyclage, invitant ainsi que ces matières se retrouvent dans les eaux pour les polluer.

De leur côté, le ministère en charge de l’Environnement et l’organisation non gouvernementale The Nature Conservancy (TNC) ont souvent mené des actions conjointes pour préserver la mangrove et la survie des espèces halieutiques. L’on se souvient notamment d’une opération de collecte de déchets dans la mangrove, en pirogues, canoës et kayaks sur une rivière menée en octobre 2020. Cette opération avait permis d’observer la dégradation des cours d’eau.

Si toutes ces initiatives ont pour objectif de débarrasser et protéger les mangroves qui servent donc à la nidification, de nourrissage et de reproduction des ressources halieutiques, force est de déplorer la persistance de l’insouciance et de l’incivisme des Librevillois qui transforment les cours d’eau et la mangrove en décharges publiques. Au point de menacer d’extinction certaines espèces halieutiques.

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