Port-Gentil : carence d’eau, taxes élevées, harcèlement, racket, les commerçants de Siby et Balise agacés

Les commerçantes et commerçants des marchés de Port-Gentil, précisément ceux de Siby et de la Balise, manifestent une grande insatisfaction depuis quelques jours. Et pour cause : ils sont épuisés par les obstacles quotidiens qu’ils doivent relever. C’est dans ce cadre qu’ils ont mis en place une manifestation pour exprimer leurs frustrations. Ces derniers revendiquent principalement la diminution des impôts, l’accès à l’eau potable, la cessation du racket, ainsi que la bataille contre les comportements discriminatoires dans leur milieu professionnel.

Même si certains commerçants s’accommodent malgré tout, aux conditions difficiles dans lesquelles ils exercent leur activité, il n’en demeure pas moins que la grande majorité d’entre eux expriment leur mécontentement face aux différents problèmes rencontrés par ces derniers et qui nuisent à leur activité et à leur hygiène de vie. Pour éviter les impacts sanitaires et financiers dans ce contexte, quelques-uns ont été contraints de tenter de trouver des solutions face aux différents maux qu’ils rencontrent.

« Ici, au marché de Siby, nous n’avons ni robinets d’eau ni compteurs d’électricité. Quand il pleut, tout le monde est trempé, et en période de forte chaleur, c’est pire. Il n’y a rien de convenable ici », explique Agnès Dikambi, une commerçante, non pas sans ajouter que : « les femmes qui vendent des légumes sont obligées d’utiliser de l’eau de puits, ce qui est néfaste pour la santé des populations ».

Les commerçants des marchés de la Balise et de Siby accusent également la municipalité de Port-Gentil d’encourager une concurrence inéquitable. D’après eux, les autorités locales accorderaient un traitement de faveur aux commerçants expatriés.

Une mère de famille et commerçante du nom de Françoise Barbara Mabounda, critique la collecte systématique d’impôts abusifs. « Nos enfants sont sans travail et chaque jour, on nous impose 1 500 francs CFA. Au Gabon, la vie n’est véritablement pas paisible », s’insurge-t-elle face à cette situation mais aussi aux défis dont elle fait face pour gagner de l’argent et répondre aux besoins familiaux.

C’est dans ce contexte qu’ils aspirent à des mesures tangibles pour optimiser leurs conditions de travail et sociale. En espérant une réponse à toutes ces difficultés, les commerçants des marchés de Siby et de la Balise sollicitent le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).

Pour apaiser leurs douleurs et redonner un peu de dignité à leur vie quotidienne, les marchands de Port- Gentil espèrent recevoir des réponses urgentes à leurs préoccupations.

Read Previous

ANPI/Lekoni-Lekori : fin de formation pour les entrepreneurs locaux

Read Next

Journée mondiale de la télévision : la qualité des contenus télévisuels au cœur des débats

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *