
Dans un monde où l’information circule à une vitesse fulgurante et où les médias jouent un rôle crucial dans la formation des opinions publiques, il est impératif que ces acteurs prennent conscience des enjeux qui les entourent. La liberté de la presse, souvent considérée comme un pilier fondamental des démocraties modernes, est mise à mal par certaines pratiques journalistiques qui soulèvent des questions liées à l’éthique dans ce métier.
Les médias sont souvent qualifiés de « quatrième pouvoir », en raison de leur capacité à influencer le paysage sociopolitique et économique d’un Etat. Car, ils ont la responsabilité d’informer le public, d’être des boussoles pour les gouvernements et de servir de plateforme pour le débat public. Cependant, au Gabon, cette mission semble être compromise, au regard des journalistes qui choisissent de se mettre sous la botte de certains acteurs politiques ou économiques sans tenir compte de liberté d’expression et des exigences de la profession qu’ils ont librement choisi d’embrasser.
La connivence entre certains journalistes et le monde politique, cette tendance qui devient monnaie courante sous nos cieux, pose un problème majeur pour la construction du pays. En effet, lorsque les journalistes deviennent trop proches des politiques, leurs actions deviennent limitées et sont très souvent entachées de plusieurs manquements. Parmi ces manquements, nous avons le manque d’objectivité et d’indépendance. Conséquence de cet état de fait sur le terrain, une couverture médiatique biaisée des évènements, où les intérêts personnels priment sur l’éthique journalistique, tout cela alimenté par une désinformation criarde, conduisant à une perte de confiance du public envers les médias, et finalement, une atteinte à la démocratie.
La liberté de la presse, appelée de tous leurs vœux par les journalistes épris d’amour pour le métier, et qui est censée protéger les journalistes contre l’ingérence extérieure, est compromise par certains membres véreux de la corporation qui n’hésitent pas à s’associer avec des entités politiques et même économiques. Conséquence, ils mettent en péril cette liberté chère à la profession. Ces actes peu honorables, commis par certains journalistes, peuvent avoir des répercussions non seulement pour eux-mêmes et sur leur carrière, mais aussi pour l’ensemble du secteur médiatique, en créant ainsi un climat de méfiance qui nuit à tous ceux qui s’efforcent d’exercer leur métier avec intégrité.
Il est donc judicieux pour chaque média, journaliste ou tout autre professionnel du secteur de la communication, de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie, sans fléchir devant les pressions extérieures ou tout autre forme de tentatives malveillantes visant à contrôler leurs actions. Car, il en va de la survie de la profession, mais surtout de l’expression d’un droit fondamental et inaliénable, celui de s’exprimer librement. Et pour qu’il soit pleinement manifesté, l’intégrité journalistique doit primer sur toute autre considération afin de préserver la liberté de la presse.