L’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique a-t-il voulu préparer l’opinion à un probable renvoi de la tenue de l’élection présidentielle 2023 au Gabon ? Cela en a tout l’air.
Le magazine d’informations a fait réagir plus d’une personne, en informant ce mardi que «la présidentielle au Gabon aura lieu le 2 septembre 2023», et non plus le 26 août de cette année.
Une divulgation pour le moins curieuse, dans la mesure où elle ne vient pas de l’instance compétente pour décider et annoncer le report d’une élection politique, à savoir le Centre gabonais des élections (CGE). Le média en question cite plutôt « le gouvernement » comme source de l’information.
Pour parler de report d’une élection politique au Gabon, il faut d’abord bien cerner comment on annonce les dates de celle-ci. En la matière, c’est le CGE qui a la compétence de décider des dates. Le gouvernement les entérine simplement. C’est ce que stipule la loi électorale actuelle, et non celle qui sera probablement projetée.
Au demeurant, il y a lieu de se demander d’où vient l’information de Jeune Afrique ? Bien des observateurs n’hésitent pas à soupçonner une main noire. D’ailleurs, pour que le CGE se prononce sur un éventuel report d’une élection, il faut que le ministère de l’Intérieur ait bouclé le processus actuel de révision des listes électorales.
Ensuite, qu’il ait traité la liste révisée, l’ait réaffiché, voire même, attendu d’éventuelles réclamations. Ce qui n’est pas le cas actuellement..