
Ils sont depuis le lancement de la campagne présidentielle, la risée sur les réseaux sociaux, pour leur soutien plus ou moins affiché au pouvoir en place. Eux, ce sont L’Oiseau Rare, Eboloko, Delpega, Fetty Ndoss, et certains autres acteurs du showbiz gabonais. C’est que tous ou presque s’étaient illustrés, quelques années en arrière, par des positions tranchées vis-à-vis de ce même pouvoir.
Entre L’oiseau Rare qui avait traité les gouvernants de « voleurs » dans le titre « En bandit », et les autres qui s’étaient illustrés par des propos du même acabit, il leur est désormais reproché de faire l’impasse sur leurs convictions profondes contre de l’argent.
Une « déception » pour nombre d’internautes, pour qui ces acteurs ne doivent pas s’afficher en politique, et particulièrement avec Ali Bongo Ondimba, qu’ils accusent, à tort ou a raison, d’être à l’origine du marasme généralisé dans le pays.
La même critique est faite à l’endroit de personnalités telles que Freddy Khoula, journaliste parmi les plus en vue du paysage national, devenu, le temps de la présentielle 2023, porte-parole du candidat Ali Bongo Ondimba. «
Le communicant s’est d’ailleurs défendu contre ces critiques dans un post qui vaut, on peut le dire, pour tous ceux dans sa situation. Il a notamment convoqué l’article 2 de la Constitution, qui consacre la liberté de pensée et d’opinion à tous les citoyens.
Mais ce débat dépasse le cadre des élections au Gabon, et revient à chaque consultation politique dans chaque pays. Il a notamment été posé aux États-Unis, lors du soutien public du rappeur Kanye West au candidat Donald Trump, en 2018. Ou encore lors du ralliement de la journaliste Laurence Haïm (France 2) à la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. Comme pour dire qu’il s’agit là, d’un véritable marronnier de campagne qui n’est pas prêt de s’arrêter.