Présidentielle 2025/Alain-Claude Bilie-By-Nze : « on nous enfume matin, midi et soir… notre pays est dans l’obscurité »

Cette assertion est d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, candidat à la Présidentielle du 12 avril 2025. En effet, sa sortie était très attendue, après que sa candidature ait été validée par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), qui a rendu public une liste de quatre candidats seulement retenus pour briguer la magistrature suprême. C’est dans ce contexte que le président de la plateforme ‘’Ensemble pour le Gabon’’ a échangé avec les hommes et femmes des médias hier, pour décliner sa vision pour le Gabon, à travers son projet intitulé « Oser l’espérance ».

Au cours de la rencontre entre Alain-Claude Bilie-By-Nze et les membres de la presse nationale et internationale, l’ancien premier ministre n’est pas allé par le dos de la cuillère, comme à son habitude, pour dénoncer le mode de gestion du pays par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), depuis le coup d’état du 30 août 2023. Selon l’ancien locataire de la primature, le CTRI aurait fait preuve de gestion qualifiée de « catastrophe annoncée, sans politique structurée ni vision aucune », a-t-il dénoncé, avant d’ajouter que : « cela n’est autre que du « populisme permanent » ».

L’homme de Makokou, comme il est souvent appelé, n’a pas manqué de faire une analyse parallèle entre Oligui Nguema et quelques personnages de l’histoire politique africaine, en affirmant que l’actuel président de la Transition serait « une pâle copie de Bokassa et de Dadis Camara », a-t-il lancé.

 Il n’en est pas seulement resté là, pour Alain-Claude Bilie-By-Nze : « on nous enfume matin, midi et soir. Il n’y a pas de place pour l’amateurisme, il n’y a pas de place pour la fuite en avant et diriger un pays les yeux rivés sur les réseaux sociaux, ça ne peut conduire qu’au pire », a averti l’homme politique.

En plus de ces affirmations, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas manqué de revenir sur le bilan à mi-chemin du CTRI. « Or aujourd’hui, notre pays est plongé dans l’obscurité, au sens propre comme au sens figuré. C’est le noir total, zéro visibilité. En 18 mois de direction des affaires, notre pays a plongé.  Nous n’avons jamais connu une telle situation. Tous les indicateurs sont dégradés sous nos yeux. D’abord les fondamentaux économiques et financiers.  La dette a explosé. Les finances publiques sont aux rouges. Nos partenaires suspendent leurs financements parce qu’ils ne voient pas clair, parce que rien n’est clair. On annonce des chantiers, mais ces chantiers sont tous à l’arrêt », a-t-il fait savoir.

Au regard de ces observations, le leader d’’’Ensemble pour le Gabon’’ invite à une véritable volonté de rupture avec les anciennes pratiques, notamment celle du système « Bongo-PDG », installée depuis 50 ans : « l’heure est venue de couper les branches mortes ou pourries de l’arbre Gabon pour lui permettre de faire revenir de nouveaux courants. Je m’engage à tenir fermement en main la tronçonneuse pour couper ce système. Je veux être le chef de l’Etat qui sera garant de l’unité nationale. Je veux être le chef de l’Etat qui luttera contre le tribalisme.  Je veux être le chef de l’Etat qui luttera contre le régionalisme », revendique-t-il.

Par ailleurs, Alain-Claude Bilie-By-Nze a reconnu sa part de responsabilité devant l’histoire et surtout devant les Gabonais. Et il assure qu’il compte bien en tirer des leçons pour rebondir : « je suis comme une panthère, j’assume mes tâches. Avec le recul que j’ai acquis sur les réussites, mais aussi sur les méfaits et les échecs du passé, le temps est venu de rendre au Gabon ce qu’il m’a donné », a-t-il promis.

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