La Rédaction 
Le syndicaliste Jean Rémy Yama a annoncé, hier à Libreville, la création de son parti politique, dénommé : le Parti national pour le travail et le progrès (PNTP). Ce nouveau parti, dont la devise est « amour, travail et progrès », s’inscrit dans une volonté de renouveler la sphère politique gabonaise. Selon Rémy Yama, le PNTP puise ses fondements dans les valeurs sociales et traditionnelles bantoues, l’histoire du Gabon, et les idéaux du syndicalisme.
L’ancien président de Dynamique unitaire, la plus grande centrale syndicale gabonaise, a déclaré que son soutien au Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) reste intact jusqu’à la fin de la Transition. Cependant, il justifie la création de son parti par son rejet des liens qu’il qualifie d’« incestueux » entre le CTRI et l’ancien Parti démocratique gabonais (PDG). Selon lui, le PDG, au pouvoir pendant 55 ans, est responsable des maux du pays, notamment les inégalités, la corruption et les violations des droits humains.
Le PNTP se veut ainsi porteur des valeurs d’union, de travail et de justice, en phase avec l’hymne national du Gabon. Il revendique également l’héritage des acquis démocratiques issus de la Conférence nationale de 1990 et des luttes syndicales menées par des figures comme Martine Oulabou et Louis Patrick Mombo. En créant ce parti, Jean Rémy Yama affirme vouloir offrir une alternative politique basée sur le respect des droits et la justice sociale.
Figure emblématique de la contestation syndicale sous le régime d’Ali Bongo, Jean Rémy Yama a été plusieurs fois emprisonné, notamment entre 2022 et 2023, avant d’être libéré après ‘’le coup de la libération’’ du 30 août 2023. Aujourd’hui sénateur de la Transition, il espère que son engagement politique, à travers le PNTP, contribuera à redéfinir l’avenir du Gabon sur des bases plus justes et équitables.
