
Le coup d’envoi est désormais donné. À partir de ce jeudi 27 février 2025, les aspirants à la magistrature suprême disposent de dix jours pour déposer leur candidature auprès de l’instance compétente et espérer figurer parmi le groupe des prétendants officiels à la présidence du Gabon. Mais avant d’atteindre la ligne de départ du scrutin du 12 avril, un véritable parcours du combattant attend tout un chacun.
La Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) tient les rênes de cette étape décisive. Armée du décret n°0110/PR/MIS du 14 février 2025, elle s’assure que chaque dossier, soumis avant le 8 mars à 18h00, coche toutes les cases exigées par la loi.
Les candidats doivent réunir un ensemble de documents attestant de leur éligibilité, dont : une inscription sur la liste électorale, un certificat de nationalité gabonaise, un casier judiciaire vierge, un certificat médical validant leur aptitude, une preuve de résidence continue au Gabon, une quittance de 30 millions de francs CFA en guise de caution, une déclaration attestant qu’ils ne détiennent aucune autre nationalité. Un dossier incomplet ? Un détail négligé ? Et c’est l’élimination avant même le début de la campagne.
Cependant, les candidats ne seront pas jugés que sur la base des papiers fournis. Entre le 27 février et le 8 mars, une série d’examens médicaux sera menée pour évaluer leur état de santé physique et mentale. Aucun passe-droit : seuls ceux jugés aptes pourront continuer l’aventure.
Autre particularité de cette sélection, un test de maîtrise d’une ethnie nationale est prévu entre le 3 et le 8 mars. Exigé par l’article 179 de la loi organique n°001/2025, cet exercice vise à garantir que le futur président ait un lien culturel profond avec les populations gabonaises.
D’ici quelques jours, la CNOCER rendra son verdict. Certains verront leur rêve présidentiel s’effondrer avant même d’avoir débuter la course, tandis que d’autres franchiront cette première barrière et entreront véritablement en lice.
Le 12 avril 2025, les électeurs auront le dernier mot. Mais avant cela, seuls les candidats les plus solides, les plus rigoureux et les mieux préparés pourront prétendre à la course finale. Qui tiendra la distance? Verdict imminent.